Christine Béglet, une première résidente… obsédée par les résidences !!

Dès le lever du jour, l’artiste Christine Béglet, armée d’une énorme théière, descend de sa chambre du troisième, vers la salle Gorilla de la galerie, pour s’attaquer à une masse de magazines savamment triturés. Christine qui habite Toulouse est la toute première artiste en résidence que nous accueillons. Si cette première est garante du futur, vivement les résidences!

La discipline de Christine est une véritable indiscipline dans ce monde caractérisé par le doute et la procrastination. Ici y a pas tergiversation, on s’attaque quotidiennement à sa pile de magazines et (comme elle le dit elle même) on colle!! L’artiste Béglet est collagiste et ne badine pas avec ça. Badigeonne certes par contre. Chez Béglet la palette est constituée d’une multitude de fragments d’images de maisons, châteaux, résidences (eh oui), grattes-ciels, échoppes, bâtisses en tous genres, avec lesquels elle compose de nouvelles images qui prennent l’allure de citées de l’imaginaire, bidonvilles de cartes postales et autres projets anarchitecturaux. Évoquant tant la composition abstraite que le pixel numérique, les touches multicolores tirées des prospectus de voyages et d’agences immobilières par Christine sont méticuleusement, pour ne pas dire avec maniaquerie, ré-organisées pour notre plus grand plaisir.

Est-ce les Nymphéas de Monet qui ont marqué l’imaginaire d’adolescente de Christine Béglet au point qu’elle confonde aujourd’hui nénuphars et cathédrales? Est-ce le besoin de se projeter ailleurs, comme elle le fit déjà en Guadeloupe, qui la font passer sa vie, plongée dans les architectures de partout la planète? Impossible de le dire. Ni elle, ni l’observateur de son fabuleux travail.

Vous êtes invités à venir rencontrer l’artiste à la galerie, le samedi 28 juillet dès 15h. Une prestation musicale de l’artiste Émilie Proulx viendra ajouter à ces moments magiques vers 17h.

L’accrochage des collages produits lors de la résidence artistique de Christine Béglet, viendront rejoindre les dessins des artistes Béatrice Elso et Sam Ectoplasm, pour encore toute la durée du mois d’août, dans le cadre de l’exposition Power Trio.

Vous pouvez signaler votre venue à l’événement du 28 juillet ici…
http://www.showdesalon.com/salons/la-galerie-des-nanas
http://www.facebook.com/events/340285599388998/

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Power Trio avec Béatrice Elso, Christine Béglet et Sam Ectoplasm

Du 1 juillet au 1 septembre 2012
Événement spécial avec Émilie Proulx en concert (terminé)
(voir une vidéo ici http://youtu.be/Nn-_pQ7H91E)

Vous vous dites peut-être – il faudrait bien que je passe à la Galerie des Nanas… c’est quoi cette histoire de galerie d’art insubordonné au féminin, dans une toison verte et broussailleuse aux confins de l’Estrie? N’attendez plus, il est venu ce moment.

Cet été, en juillet et août, nous vous proposons un alignement des planètes inédit : d’abord les dessins singuliers de Béatrice Elso (Pays Basque) et Sam Ectoplasm (Montréal), ensuite la rencontre avec la collagiste en résidence Christine Béglet (Toulouse), le tout salué d’une prestation intime de l’auteure-compositrice et interprète Émilie Proulx en duo avec Olaf Gundel.

Béatrice Elso vit et travaille à Itxassou au Pays basque français. Le moulin-atelier de Béa, véritable Arche de Noé (il y a bien là une dizaine d’espèces animales en liberté), est un lieu magique propice à la création d’encres fabuleuses à ce jour inédites au Québec. Les mises en scène dont elles font l’objet, sont dignes de la rencontre de Chaplin et de Léonor Fini. Un travail minutieux d’une grande beauté, assorti d’un regard social caustique.

Sam Ectoplasm vit et travaille à Montréal. Sam est une artiste néo-gothique au trait fin et au message provocateur. Tantôt d’une grande sérénité, ses dessins, pastels et collages peuvent aussi verser dans une violence assumée digne d’une Kahlo en pleine détresse.

Christine Béglet vit et travaille à Toulouse. Il était impossible d’importer les collages ultra- dimensionnés et maniaques de cette architecte de l’imaginaire. Par conséquent, il valait mieux qu’elle vienne produire ici, in-situ, à la Galerie des Nanas. Au cours du mois de juillet, Christine débarque et travaille dans notre salle Gorilla, sur une série d’oeuvres nouvelles qui s’achèveront pour l’événement spécial…

Émilie Proulx vit et écrit à Montréal. La plume d’Émilie est sans égale. Dans la grande tradition de Joni Mitchell, son « folk with an edge », à la fois tout près de nous, mais aussi empreint d’un souffle universel qui peut donner la chair de poule, livré dans l’intimité de la galerie, constituera sans conteste un moment de grâce. Émilie sera accompagnée par Olaf Gundel. RSVP http://bit.ly/nanasjuilletaout

Nous vous proposons donc, pour ce Power Trio estival, un événement spécial, le samedi 28 juillet de 17h à 19h, pour la prestation de Émilie. Seront présentes Christine Béglet et Sam Ectoplasm. Le tout sera suivi d’une fête et d’un repas au Café coopératif de la Mante du Carré de Danville, où l’accueil est toujours plus que parfait – nourritures épicuriennes, mais surtout locales et sans empreinte environnementale… http://www.manteducarre.com/

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En juin 2012 : Jacinthe Loranger sous les psychotropiques

Du 3 au 24 juin 2012
Vente de décrochage et 5 à 7 avec Klô Pelgag
Samedi le 23 juin 17h
RSVP http://www.showdesalon.com/salons/la-galerie-des-nanas

Pour accueillir l’été, la Galerie des Nanas vous offre une séance de bronzage au coin d’un bûcher médiéval, en bordure de mers où les sirènes fraient et s’adonnent à des rites mystiques. Jacinthe Loranger est de ces artistes qui ne peuvent plus en prendre, car elles sont tombées dedans étant petites. Véritable croisement entre Alice au pays des merveilles et culture «White Trash», entre matchs de lutte amateur et combats de capes et d’épées, l’exposition vous en mettra plein la vue.

Jacinthe Loranger vit et travaille à Montréal. Artiste inclassable au parcours tant formel qu’autodidacte, elle doit autant à l’art actuel qu’à la contre-culture sans filet du Mile-End. L’exposition, constituée de plusieurs oeuvres qui reviennent tout juste de l’exposition Neon Night and Digital Bitch de la galerie Eastern Edge de Saint-John, Terre-Neuve, nous offre les plus récents collages sur panneaux de bois peints de l’artiste. (En lire davantage sur le parcours de l’artiste : http://centresagamie.blogspot.ca/2010/01/jacinthe-loranger.html)

Pour mettre un point d’orgue à l’exposition et souligner dans une atmosphère appropriée l’oeuvre de Jacinthe Loranger, nous vous proposons un 5 à 7 festif pour la Saint-Jean-Baptiste, le samedi 23 juin de 17h à 19h, avec une prestation de la jeune diva underground Klô Pelgag. Pianiste déjantée et auteure-compositrice moulue à la même pierre que Jacinthe Loranger, la juxtaposition musique-arts visuels est ici assurée de faire des flammèches !! (voir et entendre miss Pelgag ici : http://www.showdesalon.com/artistes/klo-pelgag)

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en Mai 2012 : Majka Kwiatowska – Encres et huiles indicibles

Pour la toute première fois, du 6 au 27 mai 2012, sont réunies les encres de jeunesse et les huiles de la période «grise» de Majka Kwiatoswka, et ce, à La Galerie des Nanas de Danville en Estrie. (voir la video Où est Majka? tournée en Pologne)

Artiste qui vit et travaille à Varsovie, dissidente active de la période de tension « état de guerre » en Pologne de 1980 à 1990, le travail de Majka Kwiatowska est empreint d’une grande charge émotive. Constituée d’encres figuratives dépeignant la rudesse de la vie en Pologne durant les années 1970 et d’huiles abstraites monochromatiques traduisant la quiétude d’une grande artiste face à l’adversité, l’exposition solo de l’artiste chez les nanas est l’une des plus belles, mais aussi des plus exigeantes que nous présentions jusqu’ici.

L’oeuvre de Kwiatowska (…) produit l’expression des états et des sensations qui ne peuvent presque pas se prononcer. André Seleanu – Vie des Arts – Hiver 2005-2006

Pour mettre un point d’orgue à l’exposition et souligner dans une atmosphère appropriée l’oeuvre de Majka, nous vous proposons un cocktail et une vente de décrochage sur réservation, le samedi 26 mai de 17h à 19h, avec une prestation du Trio Minka.

Trois voix féminines aux timbres distinctifs (Danielle Richard, Nadine Goulet et Maude Bédard) interprètent un répertoire des chants traditionnels de la Bulgarie. La beauté des ornements vocaux ainsi que les harmonies dissonantes qui font le charme de ces chants uniques au monde se marieront avec perfection à l’univers émouvant de Majka Kwiatowska.

Vente de décrochage et 5 à 7 avec le Trio Minka – Voix bulgares
Samedi le 26 mai 17h RSVP (nombre limité à 25) $25 (incluant cocktails) au http://triominka.eventbrite.ca/

Atelier de Majka Kwiatowska

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Une actualité, des lieux pour les arts visuels autodidactes et insubordonnés (Chroniques d’un voyage de prospection de La galerie des Nanas – 2)

Sous son haut plafond un peu écaillé, la Halle Saint-Pierre n’en est pas moins la grande dame de l’art brut en France. Au pied du Sacré-Coeur Montmartre et porte voisine du Marché Saint-Pierre, où toutes les costumières et les artistes textiles de Paris convergent, le café et la librairie sont des lieux cultes de passage et de détente, les deux grandes salles d’exposition, des écrins débordant de surprises. Nous ne reviendrons pas sur la fabuleuse exposition Hey! Modern Art & Pop Culture, nous vous invitons plutôt à lire la publication précédente : http://galeriedesnanas.ca/prospection1/ Nous préférons profiter de ce nouveau blogpost sur les lieux vivants de l’art brut en France pour souligner le fait que bien que l’expo Lowbrow de l’hiver dernier fut un énorme succès, la Halle Saint-Pierre offre une constance inébranlable depuis 1995. C’est un lieu réputé tant pour ses expositions collectives et thématiques, accompagnées de catalogues raisonnés et fouillés, qui ont permis de tracer notamment les contours historiques de l’art brut actuel (Art Brut et compagnie, la face cachée de l’art contemporain, 1995) ou outsider (Art Outsider et Folk Art des collections de Chicago, 1999), que pour ses expositions monographiques dédiées à des artistes majeurs et toujours vivants tels Yolande Fièvre, la merveilleuse Marie Morel ou la star de la SciFi HR Giger. Un séjour à Paris ne peut être complet sans passer par la Halle Saint-Pierre, qui noblement et passionnément est ouverte sept jours par semaine. Merci à nos amis de la librairie et à la proxima!

Dans le même registre, c’est à dire celui de la passion et de la constance, notre chemin nous a conduit au Site de la création franche de Bègles (http://www.musee-creationfranche.com/). C’est là où autour de 1996, Martine et moi avons mis un nom sur notre insubordination, la création franche. À l’époque, sous la direction artistique de Gérard Sendrey, que nous n’avions pas trop osé déranger (bien qu’un peu…), le musée de Bègles nous avais fait l’effet d’une révélation mystique. Quoi? Cet art existe et a un musée!! Un choc. Cela dit, nous n’y avions pas remis les pieds depuis. Depuis, c’est l’arrivée et la rencontre agréable avec Pascal Rigeade, la relève de l’artiste Sendrey et le gestionnaire collectionneur aux prises avec un très beau et très gros problème : une des plus exhaustive collections d’artistes outsiders vivants au monde. Car si Bègles est un musée aux origines des plus improbables – un maire qui craque pour l’art brut, ça ne se croise pas tous les jours – c’est surtout un musée vivant, qui ne programme que des artistes vivants et qui accepte en plus de permettre à ces derniers d’y vendre leurs oeuvres. Oh quelle infamie pour une institution! Quel sens des responsabilités et de l’écoute des besoins de l’artiste, dirons-nous plutôt. Merci Pascal, le catalogue de la Collection Création Franche 1989-2010, que vous nous avez offert, est posé bien en vue dans le modeste centre de documentation de la Galerie des Nanas. Puissions-nous revenir vous voir avant quinze ans.

Que dire de Guy Lafargue et de Museum Art CRU (http://www.art-cru.com/), sinon qu’il tient l’art pour quelque chose de plus grand encore? En fait, ce qui est en soi fascinant c’est que Béatrice Elso et Christine Béglet, deux des artistes chéries de la Galerie des Nanas, sont des stagiaires de Guy Lafargue. Guy est à n’en pas douter un militant de l’art brut, Art CRU le nomme-t-il et en défend-t-il le titre et la paternité. Pour Guy Lafrague l’art est un processus avant d’être un objet. Cela fait de lui un empêcheur de penser droit et une cible pour qui ne peut soutenir intellectuellement ses discours de pédagogue et d’analyste. Car avouons-le, un psycho-analyste qui affirme ne pas faire d’art-thérapie commande qu’on l’écoute avec rigueur avant d’être tout à fait appréhendé. Pour cela, il existe à tout le moins plusieurs publications sous la signature du professeur Lafargue, qui ne demandent qu’à trouver lecteur. Mais par-dessus tout, comment ignorer les salles et les chais entiers d’oeuvres cumulées par Museum Art CRU au fil des années et des ateliers de créativité, aujourd’hui menacés par manque de ressources? Bon courage monsieur le professeur, nous sommes avec vous en pensée, de l’autre côté de la grande flaque, là où s’agitent des documentaristes et des plagieurs…

Martine et Jean-Robert

Dans le prochain article nous vous parlons de Sète et de Lyon!

Mille mercis à tous et autres textes à venir…

Laurence Maidenbaum et Pascal Hecker de la Halle Saint-Pierre

Anne & Julien du magazine Hey!, commissaires de l’exposition Modern Art & Pop Culture

Paty Vilo de Fiber Art Fever

Christine Beglet

Cathy Burghi

Béatrice Elso et Mizel, le moulin et l’arche de Béatrice à Itxassou (en magnifique Pays Basque français)

Emily Beer (Philippe, Jules et Violette)

Catherine Roselle (et Jules)

Fabesko et Barbara D’Antuono à l’Aftersquat du 59 de Rivoli à Paris

Annabelle Larouche-Saint-Sauveur de l’Ambassade du Canada à Paris et Catherine Bédard du Centre Culturel Canadien

Yves Sabourin à la Direction générale de la création artistique du Ministère de la Culture

La Galerie Dock Sud de Sète

Pascale Gregonia au MIAM de Sète

Le rendez-vous manqué avec la Villa Saint-Clair

Madame Lisette Alibert de la Galerie Lisette Alibert à Paris

Madame Marie-France Openo et Paul, de la Galerie Lefor/Openo à Paris

Pascal Rigeade du Musée de la Création Franche de Bègles

Guy Lafargue du Museum Art CRU de Bordeaux

Bernard Coste du Musée du Veinazès

Lola Rafia à Montpellier

Yann Legrain, Fleur Lefevre, Roman et Anatole (aussi Dieu et Julien) du Collectif du Château de Verchaüs

Mme Ehrmann et Isabelle à la Demeure du Chaos / Artprice à St-Romain-au-Mont-D’Or

Loren, Guy Dallevet de la Biennale Hors-les-Normes et de l’Atelier La Rage à Lyon

Baptiste Brun du Collectif de réflexion sur l’Art Brut (CrAB – Université de Nanterre, Paris Ouest)

Les adorables copines et copains Cécile Blériot, Jean-Noël Bigotti (et tous ses ex-collègues de l’IRMA, Marie-Josée et Gilles, Fabrice et Marion), Thaïs De Roquemaurel, Marion Yonyon, Serge, Anne-Marie et Harmony Beyer, Cédric Manusset de Longueur d’Ondes, Vanessa Cordeiro et Scarlet pour l’apart de Paris, Patricia Teglia (merci Pat!), Rodolphe Burger et Léo Spiritof, Anne-So et Clarisse, Julien Banes et Fabrice Absil, Rebecca Caca et Gérald, Michel Veltkamp, Virginie Birobent, Didier, Philippe (deux amours) et Choupette.

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LA GALERIE DES NANAS DÉVOILE SA PROGRAMMATION 2012

Le printemps est arrivé et La Galerie des Nanas, galerie d’art brut, singulier et insubordonné au féminin, en milieu rural québécois, lance sa seconde année d’activités. C’est chargés d’idées et de collaborations toutes fraîches que nous débutons un nouveau cycle de programmation.

Dès le début de la saison, nous nous associons avec * En avril … fibre textile art pour présenter Jardins secrets, oeuvres textiles des françaises Cathy Burghi, Catherine Rosselle, Emily Beer, Fabesko et Paty Vilo; des québécoises Mimi Traillette, Astrid Phillips et Martine Birobent. Le weekend des 28 et 29 avril sera placé sous le signe d’une intervention textile collective extérieure avec Noël-Ange Coderre, Karine Fournier, Mimi Traillette, Zoné Vert, Lyne Pelletier, Evelyne et Michel Veltkamp et Martine Birobent – * Cette activité a lieu dans le cadre de En avril … fibre textile art, un événement annuel qui vise à souligner les arts de la fibre et du textile en arts visuels, design et patrimoine http://www.enavril.com

Cet été, nous accueillons notre première artiste en résidence, la collagiste toulousaine Christine Béglet qui exposera le fruit de son travail en août. Nos solos et duos de l’été et de l’automne proposeront des oeuvres inédites des québécoises Jacynthe Loranger, Ectoplasm, Mimi Traillette et Caro Caron, de la française Béatrice Elso. En mai, nous présentons les dessins ravageurs de la polonaise Majka Kwiatowska.

En novembre, nous consacrons tout le mois à la première exposition solo dans nos murs, de notre fondatrice Martine Birobent et invitons l’artiste-philosophe Claire Labonté à prononcer sa conférence «Maudite peinture !»

Tout au long de l’année, des concerts intimes seront offerts en lien avec les vernissages et en collaboration avec le réseau en ligne Show de Salon http://www.showdesalon.com/salons/la-galerie-des-nanas

Calendrier 2012

Avril – Jardins secrets – Cathy Burghi, Catherine Rosselle, Fabesko, Paty Vilo, Emily Beer, Noël-Ange Coderre, Karine Fournier, Mimi Traillette, Zoné Vert, Lyne Pelletier, Evelyne et Michel Veltkamp, Martine Birobent. Exposition textile collective tout le mois et intervention textile les samedi et dimanche 28 et 29 avril de 12h à 17h ** Cette activité a lieu dans le cadre de En avril … fibre textile art.

7 au 27 Mai – Majka Kwiatowska (Varsovie, Pologne) – Vernissage et concert intime de Brigitte Saint-Aubin, dimanche le 20 mai à 15h

4 au 24 Juin – Jacinthe Loranger (Montréal) – Vernissage et concert intime de Klô Pelgag samedi le 23 juin à 17h (réservation  sur Showdesalon.com – http://www.showdesalon.com/shows/2012/06/23/klo-pelgag-klo-pelgag-solo-la-galerie-des-nanas-4fccf)

1 juillet au 1 septembre – Sam Ectoplasm (Montréal), Béatrice Elso (Itxassou, Pays Basque) ainsi que l’artiste en résidence Christine Béglet (Toulouse, France) – Événement spécial en présence de Ectoplasm et Béglet, ainsi qu’un concert de Émilie Proulx, le samedi 28 juillet à 17h (RSVP Showdesalon.com)

31 août au 21 Septembre – Exposition collective des artistes de la galerie dans le cadre du Symposium des Arts de Danville – Vernissage le vendredi 31 août à 15h

6 au 28 Octobre – Mimi Traillette (Montréal), Caro Caron (Montréal) – Vernissage et concert intime à déterminer le samedi 6 octobre à 15h (à confirmer bientôt sur Showdesalon.com)

3 au 26 Novembre – Martine Birobent (Danville) – Vernissage et conférence de Claire Labonté Maudite peinture! – le samedi 3 novembre à 17h

La Galerie des Nanas a profité de son congé annuel de février pour effectuer un voyage de prospection et d’échanges d’un mois en France durant lequel Martine Birobent a exposé à Paris à la librairie de la Halle Saint-Pierre. Nous nous sommes entretenus avec Anne & Julien, les commissaires de l’exposition Hey! Modern Art & Pop Culture, divers intervenants ou responsables de la Halle Saint-Pierre (Paris), du Musée de la Création Franche (Bègles), de la Biennale Hors-les-normes (Lyon), du Museum Art CRU (Bordeaux), du MIAM (Sète), avons visité la Demeure du Chaos (Saint-Romain-au-Mont-d’Or) et l’exposition rétrospective de Robert Combas au MAC de Lyon. Nous avons rencontré ou visité les ateliers de Béatrice Elso, Paty Vilo, Cathy Burghi, Christine Béglet, Catherine Rosselle, Emily Beer et Fabesko (l’Aftersquat). En lire davantage sur cette démarche au http://galeriedesnanas.ca/blogue/

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Petit précis de réflexion sur les arts visuels autodidactes et insubordonnés (Chroniques d’un voyage de prospection de La galerie des Nanas – 1)

Le texte qui suit est écrit à chaud au retour du voyage de recherche et prospection de La Galerie des Nanas de février 2012, réalisé dans la foulée de l’exposition HEY! Modern Art & Pop Culture à la Halle Saint-Pierre de Paris et des poupées muselées de Martine Birobent à la librairie du même lieu.

La Galerie des Nanas emploie le terme art insubordonné pour décrire l’esthétique à laquelle elle consacre sa mission depuis l’été 2011. En plus de présenter de l’art insubordonné, la galerie privilégie aussi le travail des femmes et s’est donné comme défi additionnel de faire cela en milieu rural, hors du grand centre de Montréal.

Le Québec (et notamment ses capitales culturelles francophones d’Amérique que sont Montréal et Québec) s’est doté au cours des vingt-cinq dernières années, d’un système de soutien aux arts actuels d’une nécessité cruciale pour assurer son existence. Toutefois, au fil des années, ce régime s’est aussi appuyé de façon croissante sur la notion de mérite ou d’excellence artistique, sur les institutions académiques, institutions d’état ou encore sur un réseau de centres autogérés d’artistes professionnels subventionnés requérant des artistes qui y adhèrent, de démontrer leur statut professionnel autant que de démontrer leur engagement dans une production artistique affranchie des contraintes. Ce régime entretient aussi très peu d’interactions avec le marché de l’art qui peine quant à lui à sortir des logiques souvent instantanées, incarnées tantôt par les bustes en série de Corno, tantôt par le trash contrôlé de Besner ou la construction de star autour d’un Marc Séguin.

Dans un tel contexte, La Galerie des Nanas se démarque comme elle le peut, tout en constatant qu’elle partage une passion pour les arts visuels qui s’apparente sans l’ombre d’un doute à la famille de l’art brut. Nous constatons aussi que nous sommes les seuls à assumer officiellement cette posture au Québec et ce, sans nier le fait qu’il existe ici une tradition qui n’est pas nommée pour cette approche des arts visuels. Or, cette esthétique, qui prétend incarner une alternative aux arts institutionnels ou du star-system – en sorte une forme d’anti-esthétique, est aussi, lorsqu’elle fleurit comme c’est le cas en France, aux USA, ou encore en Angleterre, sujette à polémiques, dérives, guerres pour l’attention, récupération de ses logiques ou de ses artistes phares. Par conséquent, nous voulions savoir où et comment La Galerie des Nanas pouvait prendre sa place dans cette jungle des arts visuels où la diversité des espèces est loin d’être en danger, mais où la santé de chacune est menacée tant par le silence, que la starification.

Art brut, art singulier, arts indisciplinés, Art CRU, arts modestes, Raw Art, Outsider Art, arts populaires, Folk Art, art hors-les-normes, arts intuitifs, Self-Taught, stuckism, art autodidacte, art insolite ou création franche ( j’en oublie certainement) ; autant de termes utilisés pour décrire ce que Dubuffet a le premier nommé «art brut» – art qui s’exerce hors des pratiques institutionnelles ou des processus académiques : «l’actif développement de la pensée individuelle» (1). L’art brut est l’incarnation vivante, actuelle et assumée d’un art post-post-moderne, affranchi d’une histoire chronologique de l’art, de l’art culturel, de l’art universitaire ou encore de l’art publicitaire qui se décline aujourd’hui dans le branding de vedettes.

Mais, triste sort, l’art brut, par sa nature anarchiste, voulant s’affranchir des pouvoirs des normes, est retombé à son tour dans un vortex idéologique où l’on se demande quelle en est la véritable incarnation. Au départ, s’il s’agissait de reconnaître la valeur du travail artistique de gens complètement étrangers à l’édifice des arts – les fous (ou les fous légers…), les incarcérés, les petites gens qui peignaient le dimanche, l’art des enfants ou encore les arts premiers (on le sait, l’occident a le monopole du beau), la définition de l’art brut s’est élargie d’autant que les élites tentent de limiter ce qu’est l’art légitime. Art cars, caravanes artistiques, tatouage, BD, graffiti et street art, broderie, tricot, environnements et architecture atypiques, collages, mashups, scratch vidéo, masques, poupées d’art, mosaïque, objets insolites de toutes sortes, cirque de rue et cabarets burlesques, l’art brut est devenu tout ça car on ne sait plus trop bien où et comment classer, départager, récupérer, starifier, subventionner, acheter, juger de la qualité et établir le pedigree d’un artiste et de son oeuvre. Plus l’art culturel devient institutionnel et auto-référentiel, plus les prix de stars grimpent en flèche, plus l’art officiel se vide de toute substance et plus la marge s’enrichit de nouvelles propositions délibérément détonnantes et engagées. C’est ici que le terme art insubordonné prend véritablement son sens.

Enfin, si nous n’avons rien contre les artistes qui maîtrisent la technique, la réflexion autour de leur démarche, nous ne faisons pas de cette maîtrise une condition première et nous admettons qu’une telle maîtrise puisse s’acquérir ailleurs que dans un programme universitaire de création. Tellement d’artistes ont acquis cette maîtrise entre les quatre murs de leur studio, entre les parois de leur boîte crânienne, qu’il est hors de questions d’exiger que cette dernière soit à priori codifiée par un diplôme. Les artistes de talent sont tous des autodidactes avec, ou sans papiers.

Hey!

Ainsi, nous avons rencontré plusieurs acteurs et artistes français lors de notre récent voyage (nous reviendrons ultérieurement plus spécifiquement sur chacun et chacune), mais c’est la rencontre avec Anne & Julien et le succès sans équivoque de leur exposition Hey! Modern Art & Pop Culture qui correspond le mieux à notre logique actuelle. Cet événement, puisque c’en est un, a relevé de nombreux défis. D’abord les oeuvres sélectionnées couvraient un spectre extrêmement ouvert sur le plan des esthétiques, des périodes, des origines, commandé par le seul filtre critique de Anne & Julien et de Martine Lusardy de la Halle Saint-Pierre. Si madame Lusardy a participé à la mise en contexte de l’exposition en proposant des oeuvres d’artistes fondateurs tels Robert Combas, Hervé Di Rosa. Henry J. Darger, Pierre Bettencourt ou Philippe Dereux, c’est l’importance qu’accordent Anne & Julien aux rencontres personnelles qui marque l’exposition. Hey! c’est avant tout un état d’esprit, c’est un ancrage très fort lié au respect du travail et du propos des artistes qu’ils mettent de l’avant. On sent le fil puissant qui lie Hey! à des artistes tels Murielle Belin, Alexandre Nicolas, Chris Mars, Mia Mäkilä, Amandine Urruty, Yu Jinyoung, Kris Kuksi, Scott Hove, Jessica Harrison ou encore Titine K-Leu.

Enfin, l’exposition, marquée par un puissant effet d’attraction tant pour les connaisseurs que le grand public, même familial, et atteignant 1300 entrées quotidiennes lors du dernier weekend, savait puiser dans une multitude de formes d’expressions contemporaines tout en respectant la valeur de chacune des familles de propositions dans l’accrochage, l’éclairage, la mise en scène des oeuvres. BD, tatouage, assemblages, textiles, poupées, dessin, peinture ou sculpture tout y était. Pour couronner le tout, Hey! C’est aussi un cabaret des curiosités, sur scène, où le concept d’oeuvre d’art totale, ou Gesamtkunstwerk, est proposé avec fraîcheur et intelligence. Anne & Julien, DJ et MC (78 RPM Selector), utilisent 3 gramophones et une série de 78 RPM comme piste sonore, proposent un mashup d’arts visuels, VJing (IPSS), musique, danse (Lalla Morte), acting et contorsion (Yannick de Bitche, l’Homme Rouge) et human beatboxing (Ezra) désincarné, onirique. Le temps se désagrège car les propositions et les procédés puisent dans toutes les époques : scie musicale, gramophones mécaniques, thérémine et contrôleur iPhone.

Proximité des créateurs, singularité des propositions, effet choc, accessibilité pour le profane et propos socialement ancré, autant de qualités dont les arts visuels actuels ne peuvent faire l’économie et que l’insubordination offre!

Martine et Jean-Robert – La Galerie des Nanas

(1) Dubuffet, Jean, (1968), Asphyxiante culture, Les éditions de Minuit, Paris, 124 pages, citation prise sur la quatrième de couverture.

Mille mercis à tous et autres textes à venir…

Laurence Maidenbaum et Pascal Hecker de la Halle Saint-Pierre

Anne & Julien du magazine Hey!, commissaires de l’exposition Modern Art & Pop Culture

Paty Vilo de Fiber Art Fever

Christine Beglet

Cathy Burghi

Béatrice Elso et Mizel, le moulin et l’arche de Béatrice à Itxassou (en magnifique Pays Basque français)

Emily Beer (Philippe, Jules et Violette)

Catherine Roselle (et Jules)

Fabesko et Barbara D’Antuono à l’Aftersquat du 59 de Rivoli à Paris

Annabelle Larouche-Saint-Sauveur de l’Ambassade du Canada à Paris et Catherine Bédard du Centre Culturel Canadien

Yves Sabourin à la Direction générale de la création artistique du Ministère de la Culture

La Galerie Dock Sud de Sète

Pascale Gregonia au MIAM de Sète

Le rendez-vous manqué avec la Villa Saint-Clair

Madame Lisette Alibert de la Galerie Lisette Alibert à Paris

Madame Marie-France Openo et Paul, de la Galerie Lefor/Openo à Paris

Pascal Rigeade du Musée de la Création Franche de Bègles

Guy Lafargue du Museum Art CRU de Bordeaux

Bernard Coste du Musée du Veinazès

Lola Rafia à Montpellier

Yann Legrain, Fleur Lefevre, Roman et Anatole (aussi Dieu et Julien) du Collectif du Château de Verchaüs

Mme Ehrmann et Isabelle à la Demeure du Chaos / Artprice à St-Romain-au-Mont-D’Or

Loren, Guy Dallevet de la Biennale Hors-les-Normes et de l’Atelier La Rage à Lyon

Baptiste Brun du Collectif de réflexion sur l’Art Brut (CrAB – Université de Nanterre, Paris Ouest)

Les adorables copines et copains Cécile Blériot, Jean-Noël Bigotti (et tous ses ex-collègues de l’IRMA, Marie-Josée et Gilles, Fabrice et Marion), Thaïs De Roquemaurel, Marion Yonyon, Serge, Anne-Marie et Harmony Beyer, Cédric Manusset de Longueur d’Ondes, Vanessa Cordeiro et Scarlet pour l’apart de Paris, Patricia Teglia (merci Pat!), Rodolphe Burger et Léo Spiritof, Anne-So et Clarisse, Julien Banes et Fabrice Absil, Rebecca Caca et Gérald, Michel Veltkamp, Virginie Birobent, Didier, Philippe (deux amours) et Choupette.

Merci à Antiquités Marilyn de Lyon

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Il neige en couleurs sur Danville et Forest Pooky en concert

Monsieur le maire Jacques Hémond et le Conseil de ville de Danville nous ont accordé le droit d’utiliser le parc Donald Roy, situé derrière le bureau de poste, pour y tenir l’activité artistique “Il neige en couleurs sur Danville”, le dimanche 22 janvier prochain. À nous d’ensoleiller le terrain de baseball, de lui donner une nouvelle vocation hors-saison, en plein hiver ! 

Date : dimanche le 22 janvier

Horaire
11h 30 : rassemblement à la Galerie des Nanas
12h 00 : Début des activités
13h 45 : On ramasse et on nettoie
14h 00 : Collation et chocolat chaud!
15h 00 : ShowdeSalon à la Galerie des Nanas avec Forest Pooky (gratuit – nous passons le chapeau)
16h 00 : fin des activités planifiées ! À vous de voir….

Participants : Cette activité est collective et ouverte à tous ceux qui veulent mettre leur main à la pâte, artistes ou non. Pas de limite d’âge ! Ont confirmé leur participation le duo Christine Juillard et Michel Bachelet (artistes in-situ de Saint-Camille), les artistes de Danville Martine Birobent et Michel Veltkamp.

Médium utilisé : Pour les couleurs, vous devez utiliser des colorants alimentaires dilués dans de l’eau, peu chers et non polluants. Vous appliquez l’eau colorée dans la neige à l’aide de bouteilles à goulots-entennoir (genre bouteilles de ketchup ou bouteilles de teinture à cheveux) ou fusils à eau. Les magasins à 1$ vendent ce genre de contenants. À vous de faire vos essais dans vos cours.

Neige : Les bonshommes de neige, les igloos ou autres créations sont autorisés : amenez vos accessoires pour les décorer. Toute forme de décor paysager est bienvenue, d’autant plus que nous bénéficierons de la participation de deux artistes spécialisés en Land Art !

Il n’y a pas de neige ?! Il reste la galerie, la collation et le spectacle…

Thème : Rassembleur pour guider votre inspiration : La tempête !!

Photos : Nous recherchons un ou des photographes attitrés pour garder des traces de cette journée et éventuellement faire une exposition des photos obtenues.

Collation : Nous dégusterons ce que vous apporterez ! Nous fournirons les boissons chaudes.

Spectacle de Forest Pooky : Il n’y a pas de prix d’entrée, mais le musicien passera le chapeau.

 


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Martine Birobent expose à la Halle Saint-Pierre de Paris

Joie. C’est confirmé, Martine Birobent expose à l’espace librairie de la Halle Saint-Pierre, musée d’art brut et d’art singulier de la Ville de Paris du 6 février au 5 mars 2012. Inutile de dire qu’il s’agira d’un petit moment de grâce… La halle est située dans le 18e, adossée au Sacré-Coeur et au centre du quartier des merceries. Au même moment, le musée accueille dans la salle principale, l’exposition collective HEY! Modern Art & Pop Culture, rétrospective des découvertes de ce magazine contre-culturel, outsider, Tatoo Art, parisien et à portée internationale.

Pour cette première expo notable à Paris, l’artiste présentera une sélection des poupées muselées les plus achevées et quelques travaux inédits créés pour l’occasion.

Durant la période de l’exposition, elle demeurera en France et fera la tournée de lieux clés de l’art insubordonné et féministe afin de cueillir tuyaux et oeuvres pour les prochaines saisons de la Galerie des Nanas. Elle se rendra au MIAM, chez Art-Cru, au Musée de la création Franche, chez Rock n’Troc, à l’Art de Rien; fouiller du côté des Rencontres internationales d’art singulier, de l’Association Art Marginal, Insolite et Singulier (AMIS), de la Biennale Internationale d’Art Hors les Normes. Espérons que le temps ne manquera pas !

 

 

 

 

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Graffiti-tricot à Danville

Pour coordonner l’événement, nous avons fait appel à l’équipe Montréalaise des Ville-Laines, soit Karine Fournier, qui était l’exposante du mois, Mimi-Traillette et Marilène. Elles ont été d’une efficacité remarquable. Quelle belle équipe !
Le jour “J”, la galerie était pleine : Danville-Laines, Ville-Laines de Montréal, Ste Camille-Laines, Sherbrooke-Laines, Wotton-Laines, et d’autres villages dont je ne me rappelle pas le nom. Au milieu des pelotes, des biscuits, des verres de vin et du fromage, nous avons bavardé, rigolé, tricoté, crocheté et même donné des cours ! À notre cheptel de tricoteuses se sont joint 3 valeureux apprentis mâles qui ont fait leur petit rectangle. Il faut dire qu’ils avaient d’excellentes professeures et…bien jolies ! L’accrochage dans la soirée fut un moment privilégié. Les arbres et les poteaux par nous revêtus avaient un air pimpant. À la demande générale, ceci est un coup d’essai. On en redemande. Au retour des beaux jours, il ne sera pas exclus de voir des tricoteuses affairées dans le petit parc de la Mante au Carré. Ces dames veulent récidiver.
La Galerie des Nanas a signé son entrée dans le village et tissé de beaux liens avec ses voisins. Longue et joyeuse vie à la Galerie !!!

 

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