Tell me, did something went wrong at the Outsider Art Fair 2017?

La Galerie des Nanas drilled seriously into its discretionary budget to attend the Outsider Art Fair in New-York last week. I think we should have bought art instead of trying selling some.

Last year our gallery had also given a try to this seemingly potential haven for brut, hors-normes and outsider galleries. But we were hit by the worst snow storm in decades in New-York and we thought it was the reason for our poor results. Despite the Saturday shutdown of the city we had nevertheless sold several pieces in the 2000-4000 price range. For some reason, this year, we sold essentially the same amount of works but this time it was in the 200-500 price range. How can you make a living as a gallery when you invest over the 10 000 USD mark in booth rental, travelling, hotel, customs bond and obtain such low performance? This is without accounting for close to 48 hours spent attending a booth and answering questions from hundreds of great curious and interested fans without budget. Their budget was to get in the fair at 15$ and it was it. The Outsider Art Fair is a great promotion event for this niche’s proposition, but the art mediation staff paid to do the work.

Was it the Women’s March, the frightening inauguration of the new president or the 1,24M USD$ record breaking vernacular art auction held at Christie’s on Friday the January 22nd ? Is the fair too confident about itself? Many fellow galleries questioned about their results confirmed they lived the same burden we did. Some important foreign galleries didn’t even took the chance of coming.

La Galerie des Nanas who’s fighting for the recognition of living self-taught women artists presented affordable works by 82 years old french art singulier master Danielle Jacqui, by Martine Birobent our own founder dead this year at the age of 60, as well as by Anne-Marie Grgich a veteran and wonderful Seattle artist boasting 25 years of consistent presence at the Outsider Art Fair. We obtained a total sales figure of 750 USD for the three and no interest from the NY press, busy covering American artists and galleries. Are we disappointed, frustrated? I would say yes. Should we blame someone? I don’t know. The one thing I know is we must stop saying that outsider art has found its public and is supported by a consequent and united eco-system. This is false.

If you wish to read on, we wrote an article about the OAF in 2014 which generated quite a good thread of comments. Here it is… http://galeriedesnanas.ca/an-art-fair-looking-for-a-new-framework-the-outsider-art-fair/

Danielle Jacqui – Le manteau de Jeannette

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La programmation de notre saison 2017

Il y avait longtemps qu’on ne vous avait écrit… En 2016, La Galerie des Nanas a subi les éléments et a considérablement ralenti ses activités. Vous le savez toutes et tous, la disparition prématurée et soudaine de Martine Birobent, artiste et co-fondatrice de la galerie, fut un choc. Des annonces ont été médiatisées et levaient le voile sur notre futur, parlaient d’ajustements à notre grille de programmation annuelle (voir La Tribune de Sherbrooke).

Eh bien nous y voilà. 2017 est là et nous sommes en mesure de vous divulguer certaines de nos activités à venir. Pour le moment pas de grands changements. Une belle programmation intra-muros et aussi en déplacement. On assume nos passions !

Cette année à nouveau, nous étions présents à la Outsider Art Fair de New-York du 19 au 22 janvier 2017, en binôme avec Galerie Polysémie de Marseille. Logés au stand 32, nous ferons d’abord une large place au travail de Martine Birobent ainsi qu’à la grande Danielle Jacqui, pour qui il s’agira de l’une des toutes premières présences significatives en territoire Nord-Américain. Nous en reparlerons bientôt… Notre stand présentera aussi les œuvres de Anne-Marie Grgich, Anick Langelier, Caroline Dahyot, Evelyne Postic, Jean-Pierre Nadau, Philippe Azema, Olivier Blot, Alexandre Lobanov, David Abisror ainsi que Davood Koochaki.

Danielle Jacqui – La maison de celle qui peint

Martine BirobentLes grands cycles de la vie, se tient du 26 mai au 2 juillet à l’espace Hortense du P’Tit Bonheur de St-Camille et donnera à voir des pièces cachées dans les réserves de la galerie, réalisées par Martine entre 1995 à 2010. Puisés dans les séries Elle, Danse et Mouvement, Mutants et Cambriens ou encore l’Enfant volant, nous sortirons de terre, de petits trésors enfouis. La commissaire montréalaise Flavie Boucher agira de plus comme médiatrice pour présenter une portion de cette exposition à l’automne 2017 dans le cadre du festival Art et Déchirure de Rouen en France.

Deux oeuvres de Martine Birobent sont aussi exposées à Harstad en Norvège pour l’exposition d’ouverture « Cool – The Artic Outsiders » de la Outsider Art Street Gallery, une nouvelle initiative du Stiftelsen Sør-Troms Museum. Milles mercis à Linda Rainaldi du blogue Inside Outsider Art.

Notre saison débute le 13 juin, avec un pré-accrochage d’oeuvres choisies sélectionnées pour l’exposition À l’état brut de la Chapelle historique du Bon-Pasteur (voir plus bas). En juin, l’artiste muraliste Danaé Brissonnet est en résidence de travail à la galerie.

Du 25 juillet au 23 août, nous vous offrons l’exposition Celle qui peint et celle qui brode ou les œuvres de Danielle Jacqui «Celle qui peint» et Emily Beer «Emily Brode». Emily Beer, dont le «Coeur Voodoo» illustre l’actuel communiqué, sera présente pour une résidence de travail à Danville du 25 au 31 juillet et un vernissage aura lieu lors d’un 5 à 7 le mercredi 2 août.

La présence d’oeuvres de Danielle Jacqui à La Galerie des Nanas constitue quant à lui un rêve matérialisé, grâce à une collaboration avec Galerie Polysémie de Marseille, celui de présenter pour la première fois au Canada, le travail de cette véritable fondatrice de l’art singulier, connue notamment pour sa demeure entièrement recouverte de peintures et bas-reliefs (à Roquevaire, France).

Emily Beer – Coeur Voodoo

Du 1er au 4 septembre dans le cadre du Symposium des Arts de Danville, se tiendra le vernissage de l’exposition Sourcils Bas de Mimi Traillette et Clara B. Turcotte. Exposition d’art lowbrow, à destination des publics de jeunes adultes et d’adolescentes – adultes «straight» s’abstenir. Ce courant, très graphique, puise dans le manga et la BD. Le propos est souvent caustique, humour noir et spleen cachés sous le vernis. Le vendredi 1er septembre dès 13h, Clara B. Turcotte et Mimi Traillette présenteront une activité de créativité libre, dans nos ateliers, dans le cadre du Symposium des Arts de Danville, pour la clientèle de la maison des jeunes Au Point de Danville. Cette exposition se poursuivra jusqu’au 29 octobre 2017.

Jean-Robert Bisaillon, directeur artistique de La Galerie des Nanas agira à titre de galeriste associé auprès du commissaire Hugues Brouillet, de la Galerie Robert Poulin et du Musée Patrick Cady, pour l’exposition À l’état brut qui sera présentée du 28 septembre au 5 novembre 2017 à la galerie de la Chapelle Historique du Bon-Pasteur de Montréal. Cette exposition constituera une première au Québec pour les arts bruts, hors-les-normes, singuliers et outsiders. Y sera présenté le travail d’une vingtaine d’artistes du Québec, des USA et d’Europe.

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USA Outsider Art Fair Road Trip 2013

La Outsider Art Fair 2013 (OAF) aura certainement constitué un moment tournant pour la visibilité de l’art brut, singulier ou Outsider. L’événement qui en était à sa 21ième édition marquait un virage sous l’impulsion commerciale de son nouvel acquéreur Andrew Edlin et la vision contextuelle de sa commissaire, la montréalaise Valérie Rousseau. Près d’une quarantaine de galeries, des conférences, quelques espaces institutionnels (le American Visionnary Arts Museum, le American Folk Art Museum), un espace consacré au travail du photographe Mario Del Curto et enfin un espace librairie tenu par Raw Vision. The Metro Show, événement plus généraliste qui se tient une semaine avant la OAF, avait un peu ouvert la saison en intégrant bon nombre de galeries connues pour leurs sympathies à l’égard de l’art outsider et dont certaines ont réalisé un doublé sur les deux événements, notamment Just Folk, Carl Hammer et Cavin-Morris.

Désormais, il est admis qu’un certain nombre d’artistes ont été promus au statut de «maîtres» de l’Outsider et que l’absence de reconnaissance par l’histoire de l’art de leur travail est devenu une sorte «d’erreur historique». Les grandes galeries leur auront cette année consacré une large part de leurs efforts. On pense à Bill Traylor, Martin Ramirez, Henry Darger, Aloïse Corbaz, Madge Gill ou encore Adolf Wolfli. Quelques galeries auront pour leur part engagé des efforts louables pour confirmer le statut de nouvelles valeurs sûres telles Stéfanie Lucas chez Grey Carter ou encore George Widener chez Henry Boxer.

Enfin, il faut souligner la présence des «nouveaux venus» Sylvain et Ghyslaine Staelens chez Cavin-Morris, Robert Morgan chez Institute 193 et bien évidemment, nous serons biaisés, Martine Birobent, Evelyne Postic, Daniel Belardinelli et Anne-Marie Grgich chez Bourbon-Lally, le mouton-noir Voodoo de l’édition, pour notre plus grand plaisir.

La Galerie des Nanas effectuait ce voyage de repérage pour améliorer sa compréhension du travail et du contexte entourant l’art insubordonné aux USA. Nous avons pu développer des liens d’affaires avec Henry et James Boxer pour la représentation internationale de Anick Langelier. Martine Birobent a vendu sa Vierge Rose et échangé sa Vierge Vaginale contre une oeuvre splendide de Anne-Marie Grgich. Un autre moment digne de mention est notre visite à la librairie spécialisée Printed Matter, pôle de diffusion et de découvertes pour les livres d’artistes, manifestes, fanzines et essais de toutes sortes. Enfin, nous avons fait la rencontre de l’artiste New-Yorkaise Delphine Diaw Diallo, dont nous espérons vous présenter le travail en mai dans le cadre du Festival Masqu’Alors.

Martine Birobent - Vierge Rose

La Vierge Rose de Martine Birobent, vendue à la Outsider Art Fair 2013…

Nous nous sommes arrêtés quelques instants à la Parlor Gallery de Asbury Park qui présente en ce moment le chouette travail de Ellen Green et sommes restés pour la nuit chez Jill Ricci, artiste, proprio de la galerie et son copain Joe. Charmante soirée bien qu’enrhumée…

Visite inspirante à la Pennsylvania Academy of The Fine Arts de Philadelphie (PAFA) pour l’exposition «The female Gaze : Women artists making their world» (jusqu’au 7 avril 2013). Excellente mise en valeur de la collection Linda Lee Alter par la PAFA, qui se félicite à juste titre d’avoir admise plus de 1400 femmes dans ses programmes d’études au cours du 19ième siècle. Outre les grands noms que sont Louise Bourgeois, Judy Chicago, Jenny Holzer ou encore Ana Mendieta, nous avons pu découvrir une pléthore d’artistes peu connues, mais d’une grande qualité, plusieurs étudiantes de la PAFA. Mentionnons entre autres Judith Schaechter, Alice Neel et Diane Edison. Le constat qui s’est imposé lors de cette visite est le fait que l’art des femmes transgresse avec facilité les écoles esthétiques et qu’une collection comme celle de madame Lee Alter fait place autant aux femmes ayant une formation en art, qu’aux autodidactes comme Minnie Evans, Lee Godie et Melissa Polhamus.

Dès le lendemain, nous combattons tous les deux une grippe carabinée et sautons en voiture pour aller visiter le American Visionnary Arts Museum de Baltimore. Finalement, c’est seul que je ferai la visite en catastrophe (pendant que Martine testait le système de santé de première ligne de Baltimore). Lieu magique, tourné vers la médiation auprès des groupes scolaires, mise en scène splendide des expositions, centre de documentation sur rendez-vous et une librairie digne de la caverne d’Ali Baba. Quelle joie d’y croiser le travail de Ody Saban et de Mr. Imagination, mais surtout, d’y faire la découverte de la très grande Vanessa German. Il faudra bien y retourner…

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