Interview – Martine Birobent à la biennale Out Of The Box

La biennale Out Of The Box de Genève définit les arts inclusifs comme l’expression d’artistes handicapés ou en marge des circuits officiels. On y présentera pour une seconde édition, des œuvres en danse, en théâtre ou encore en arts visuels, qui puisent leur motivation et leur propos dans des zones souvent retranchées, dont l’intensité transcende les filtres sociaux-esthétiques habituels. La québécoise et fondatrice de La Galerie des Nanas, Martine Birobent est l’artiste visuelle invitée de l’événement. Son exposition solo « Motus et bouche cousue » sera lancée au même moment que la biennale, le lundi 1ier juin à 17h30 à l’espace34 de Genève. L’expo se poursuivra jusqu’au 4 juillet.

Martine Birobent est allée préparer une partie de sa participation à la biennale, perdue dans les montagnes Cévenoles. Nous lui avons posé quelques questions afin de mieux comprendre son actuelle démarche.

Q. Pourquoi es-tu allée préparer OOTB dans les Cévennes?
Il s’agissait d’une belle opportunité offerte. Un saut vers l’inconnu. Les montagnes sont belles, fortes, chaque virage recèle ses surprises, les paysages y sont variés, la vie cachée, secrète. J’avais envie de me cacher. Je ne supporte pas les gens. J’avais besoin de cette coupure. Les gens m’étouffent et me submergent. Il me fallait le calme et la solitude, pas de bruit pas de voiture, pas d’Internet. Que des animaux. J’y étais à l’abri des responsabilités sociales. La montagne c’est enveloppant, c’est un monde à part.

Martine au travail (Serres)

Q. Tu es une marginale?
J’ai besoin de me protéger de la société. Je suis vraiment obligée de me parler pour affronter l’espace public. Par ailleurs, si je n’étais pas exposée, mon travail serait vain. L’un ne va pas sans l’autre.

Q. Pourquoi les gens de la biennale t’ont-ils choisie?
Ça leur a plu peut-être. Ce que je fais dois avoir l’air un peu fou. Ma folie intérieure, mon handicap de l’âme, mon handicap bien réel malgré qu’il soit fonctionnel, non visible, leur a certainement plu.

Q. Tes poupées muselées et tes sarcophages sont déstabilisants…
Mes poupées évoquent fréquemment le handicap. Je ne supporte pas l’ordinaire, le prévisible. Ça m’amuse de défier la normalité, c’est un peu un jeu. C’est l’anormalité qui est finalement l’ordre des choses, nous sommes tous assez handicapés. On se force pour enrayer ce constat, mais l’humanité est profondément bancale. Les handicapés visibles nous le rappellent.

Q. Tu dois donner un atelier avec le public, un workshop. Comment une asociale compose-t-elle avec cela?
C’est un mal nécessaire, j’ai effectivement horreur des trucs sociaux, communautaire. Ce sera une forme d’épreuve en direct puisque je sors d’un mois de réclusion. Mais lorsque je suis obligée de communiquer, je me sais en mesure d’être généreuse et efficace. Ces efforts produisent toujours quelque chose d’intéressant.

Q. Comment vas-tu mesurer le succès de cette opération en Europe?
Au degré de satisfaction des gens qui me font confiance, m’apprécient et son généreux à mon endroit. C’est un cadeau que je reçois et je dois par conséquent être à la hauteur. Je n’ai pas d’attentes, mais si les gens qui m’aiment et me soutiennent sont comblés, j’aurai été digne de leur générosité. C’est une invitation qui me semble gratuite. Comme si j’étais élue. C’est très sympa. C’est comme si c’était vraiment mon travail qui plaisait et non ce qu’on pense savoir de moi.

Q. Quelle est la fonction de ton travail?
Ça ne me suffit pas qu’on m’aime, sans mon travail je suis assez morte, ça ne me suffit pas que l’on m’aime sans aimer mon travail. Mon travail fait de moi une personne à peu près en vie.

Martine Birobent remercie Any et Lulu Vacquier, Philippe Dauba et Didier Birobent, Christine Béglet, Nicole, Nadja et Richard Reimann, Joe, Marcio, Ursina et Rebecca pour leur appui. Bises à Pépère et Marius.

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Masq’alors 2015 à La Galerie des Nanas

Le lancement de la programmation officielle de Masq’alors! 2015 a lieu le samedi 16 mai à 16h à La Galerie des Nanas
RSVP
http://masqalors-labrie-farling-parkinson.eventbrite.ca

Consultez la programmation de Masq’alors sur le site officiel de l’événement

Dans le cadre de Masq’alors!, La Galerie des Nanas présente…

Karine Labrie (Québec, QC) – Royale, opulente et extravagante
Alysha Farling (Victoria, BC) – Les bêtes
Du 15 mai au 21 juin
Vernissage le samedi le 16 mai à 16h, en présence de Karine Labrie (RSVP sur Eventbrite ou Facebook)

Liz Parkinson (Australie)
Grenier du P’tit Bonheur de Saint-Camille
162 rue Miquelon, Saint-Camille
Du 2 au 7 juin
Vernissage le mercredi 3 juin à 17h30, en présence de Liz Parkinson

Dans l’oeuvre de Karine Labrie, le vêtement règne. Les personnages féminins, issus d’une autre époque, sont l’écrin et le faire-valoir d’une garde-robe royale et opulente. Mises en scène dans des rituels mondains, ces femmes aux coiffures complexes et couvertes de bijoux, rivalisent en beauté et en richesse. Ces univers habituellement déclinés dans le dessin sur papier sont transposés pour Masq’alors!, dans des masques d’une extravagance totalement débridée. (Téléchargez une image d’un masque de Karine Labrie en haute-résolution)

Karine Labrie vit et travaille à Québec. L’artiste entretient avec la création une relation de longue date. Étant sourde depuis son jeune âge, le dessin a été pour elle un véritable outil de communication. Enfant, elle inventait des histoires de toutes sortes sur papier, laissant libre cours à son imagination. Au fil des années, l’expérimentation des divers outils et procédés artistiques a laissé place à davantage de technique et de réflexion. C’est un travail scolaire portant sur l’histoire du costume à travers les époques qui l’a amenée à faire la découverte d’un univers qui nourrit toujours son inspiration aujourd’hui.

Alysha Farling est une artiste qui utilise les matériaux trouvés ou recyclés, les transformant en créatures mi-humaines et animales. Elle aime particulièrement le choc provoqué par le contraste entre le beau et le grotesque. Elle recherche la magie du spontané si accessible à l’enfance et sublimée par l’adulte.

Alysha Farling favorise les installations, elle dessine et créé des masques. Elle est diplômée collégiale du Camosun College et bachelière avec distinction de l’Université Concordia. Elle a exposé à Montréal, Ottawa, Victoria, a réalisé une résidence et une exposition solo en Argentine. Elle publie un livre chez PDA Press en juin.

Les masques de Liz Parkinson amorcent leur vie en tant que feuilles d’un palmier typique de l’Australie qui pousse dans le jardin de Liz Parkinson. À partir de ce moment, ils subissent une transformation qui leur permet de libérer leurs êtres intérieurs. Ils sont nettoyés, peints, vernis, elle les coiffent, leur offre un chapeau ou n’importe quoi d’autre qui peut lui tomber sous la main. Ils sont ensuite parés de boucles d’oreilles ou peut-être d’un collier ou une barbe comme touche finale. Liz est une artiste australienne, auteure, créatrice de bijoux et de masques, classifiée comme artiste d’art brut. Ses oeuvres ont été exposées dans plusieurs pays dont son Australie natale, la Grande-Bretagne, la France, la Suisse et la Thaïlande.

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Art Contemporain Pour Tous – La foire

La Galerie des Nanas et la galerie du Théâtre-Magog-Art-contemporain sont présentes à la foire Art Contemporain Pour Tous de Montréal, du 23 au 26 avril 2015. Vernissage le jeudi 23 avril à 17h.

En février dernier, quatre galeristes cumulant une solide expérience, se rencontrent afin de repenser la formule de la foire d’art contemporain telle qu’on la connait à Montréal.

Habités par le désir de présenter un maximum des mouvements artistiques de l’art contemporain, ils prennent l’initiative d’organiser leur propre évènement en marge de la Foire Papier, organisée par l’Association des Galeries d’Art Contemporain (AGAC), dont ils sont par ailleurs membres. Ainsi, Éric Devlin, Yves Laroche, Robert Poulin et Louis Lacerte annoncent la tenue de la première édition de la foire Art Contemporain Pour Tous présentée du 23 au 26 avril prochain, sur le boulevard St-Laurent, en bordure de la Petite Italie.

Le tout devient encore plus intéressant lorsqu’ils ont l’initiative d’ouvrir l’évènement à de jeunes galeries et qu’ils lancent ces invitations hors de la métropole. «L’art contemporain est souvent vu comme l’apanage des grandes agglomérations urbaines. Que les gens de la foire ACPT reconnaissent le travail en ce sens d’une galerie de Magog est quelque chose d’inédit», affirmait Jean-Michel Correia de la Galerie du Théâtre-Magog-Art-contemporain.

Onze galeries se partageront plus de 7500 pieds carrés d’exposition et proposeront autant des oeuvres d’artistes de la relève, que d’artistes prestigieux du marché secondaire, tels les Riopelle, Hurtubise, Lemoyne et Goodwin. «Avec nos propositions populaires, autodidactes et outsiders, nous savons que nous occupons un créneau atypique, mais le fait que la foire ait eu vent de nos récents succès et se porte à notre rencontre constitue une opportunité fabuleuse», nous racontait cette semaine Martine Birobent, de la Galerie des Nanas de Danville.

La Galerie du Théâtre-Magog-Art contemporain, y montrera les œuvres récentes de Malgosia Bajkowska, des photographies de Lucie Duval, les peintures sur plexiglass de Johanne Martel, des sculptures de Michel Saulnier ainsi que quelques collages urbains de Jean Martin (Raven) dont l’exposition solo se déroule à Magog au même moment que la tenue de la foire.

La Galerie des Nanas proposera le travail de la québécoise Martine Birobent, artiste en résidence à la biennale Out Of The Box de Genève 2015, les récentes propositions des artistes brutes et inédites Anick Langelier et Karine Labrie, ainsi que quelques artistes hors-normes d’Europe et des États-Unis, s’étant illustrées en Estrie, dont Marion Hanna Oster, Christine Béglet et Anne-Marie Grgich.

Enfin, Madeline Deriaz, artiste de St-Camille, sera aussi présente à l’APCT sur le stand de l’Atelier-Galerie A. Piroir, de Montréal.

Le grand vernissage de la foire Art Contemporain Pour Tous aura lieu le jeudi soir 23 avril à 17h. au 6355 boul. Saint-Laurent à Montréal et le salon se poursuit jusqu’au dimanche 26 avril à 17h. Pour plus d’informations, il est possible de consulter le site officiel au artcontemporainpourtous.com

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Martine Birobent et Hugues Robert à Québec chez Vincent et moi

La double exposition “En pleine face” de Hugues Robert et “Fragments de vie” de Martine Birobent se poursuit à la galerie Vincent et moi jusqu’au 18 décembre prochain. Nous étions présents cette semaine au vernissage et avons traîné un peu à Québec, pour savourer comme il le faut, cette très belle exposition que François Bertrand, le directeur de la galerie, a fait l’honneur à Martine de mettre sur pied. Accrochage impeccable, lieu inspirant, belle foule ce jeudi soir dernier, publicité couleur dans le VOIR Québec – un accueil digne des meilleurs.

La galerie Vincent et moi est l’un des volets d’un courageux dispositif d’accompagnement d’artistes ayant vécu des ennuis de santé mentale. Ateliers, entreposage, collection de prêt, expositions, représentation d’artistes – il s’agit d’un projet absolument fabuleux et inédit au Québec – qui vient soutenir la pratique des arts professionnels des marginaux… – le tout dans le cadre même de l’ancien «asile» St-Michel-Archange devenu l’Institut universitaire en santé mentale de Québec. Les exemples étrangers qui viennent à l’esprit sont La Pommeraie en Belgique, le musée Gugging en Autriche ou encore nos amis de l’espace34 à Genève. Tous les hôpitaux auraient besoin d’un projet Vincent et moi, histoire d’insuffler de la magie et de l’espoir, dans ces lieux où nous passons lorsque nous n’allons pas bien dans nos corps ou dans nos têtes.

Nous en avons profité pour revoir l’artiste Marie Noël et rencontrer Karine Labrie, qui ouvrira notre saison 2015. Les femmes qui travaillent chez Vincent et moi constituent la crème de l’art brut et singulier québécois. C’est à suivre.

Martine et Hugues

Martine et Hugues

Accrochage Martine Birobent - Vincent et moi

Accrochage Martine Birobent

Karine Labrie

Karine Labrie

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Découvertes singulières

Sara Hébert
Airelle
Marie-France Nitski
Isa Pardi
Sylvie Plante
2 novembre 2014 au 4 janvier 2015

En complément d’exposition…
Marianne Bel en concert à la galerie, le dimanche 7 décembre à 14h, dans le cadre du marché de Noël Les Danvilloises – Contribution volontaire – RSVP sur Facebook

 

La Galerie des Nanas termine sa saison 2014 en proposant une rencontre avec cinq québécoises dont le travail s’inscrit résolument dans les créneaux des arts outsiders et singuliers. Cinq femmes au parcours créatif atypique, cinq atomes libres comme nous les aimons et aimons les partager avec notre clientèle grandissante.

Sara Hébert est jeune et provocante, c’est une touche-à-tout qui passe volontiers du collage visuel au collage audio – sa griffe est certaine. Airelle n’a pas cherché sa voie, c’est celle-ci qui s’est imposée à elle – approche intuitive, sur papier, avec effets 3D à la clé – unique. Marie-France Nitski se débat joyeusement avec ses affiliations à l’art brut du vieux continent qui jusqu’ici l’isolaient de ses contemporaines québécoises – désormais elles pourront s’affirmer au contact de ses sœurs. L’art d’Isa Pardi est coloré et outsider. Êtes-vous prêts pour le bestiaire de Sylvie Plante – œuvres authentiquement personnelles crées avec des cendres de mazout?

 

Pour bien contextualiser notre proposition, la galerie vous offre en complément du vernissage du 8 novembre à 17h, le visionnement du documentaire NAEFF réalisé par Mario Del Curto et Bastien Genoux, portant sur l’attachante artiste suisse Linda Naeff, décédée en février 2014. Mario Del Curto est un réputé photographe documentariste membre du comité de sélection de la Collection de l’art brut de Lausanne – rencontré à Genève dans le cadre de l’exposition de la québécoise Anick Langelier.

Soyez des nôtres pour clore en beauté une quatrième saison chargée, qui ne propose pas moins que la découverte de cinq singulières québécoises dont le parcours sera désormais à suivre. Venez les apprécier avec tous vos sens, que nous espérons toujours en éveil!

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Sur la route de Genève

La Galerie des Nanas était à Genève du 2 au 8 octobre pour rencontrer l’équipe de Cap Loisirs, de l’espace34 et représenter Anick Langelier au vernissage de sa première exposition solo en Europe. Cap Loisirs est un organisme qui existe depuis plus de trente ans et offre des activités à près de 300 participants aux prises avec des difficultés intellectuelles, du répit à leurs familles. Depuis quelques quatre années et sa relocalisation dans de superbes locaux du quartier de La Jonction de Genève, Cap Loisirs s’est doté d’un espace d’exposition, l’espace34, qui présente une gamme d’événements tant avec sa clientèle qu’avec des artistes au parcours intuitif ou autodidacte. Anick Langelier, artiste permanente de La Galerie des Nanas y exposait 19 œuvres (du 2 octobre au 8 novembre 2014). Dans le cadre de l’exposition, l’historienne de l’art Céline Muzelle, prononçait la conférence «Art, vecteur d’existence», retraçant notamment la carrière de l’artiste Aloïse Corbaz. Celle-ci, troublée par diverses peines d’amour et diagnostiquée schizophrène, ne fut pas moins une artiste exemplaire, dont le travail fut parmi les premiers à attirer l’attention de Jean Dubuffet et inspirer sa création de la Collection de l’art brut.

Anick Langelier y a obtenu un réel succès. Le cadre des lieux et la qualité de l’accrochage ont permis de réaliser à quel point la force de son travail pouvait soutenir une exposition de qualité muséale (telles qu’en témoignent les photos de cet article). Nous tenons à remercier les acheteurs qui se sont manifestés, les visiteurs présents au vernissage et lors de la conférence, les amis et responsables de l’événement : Nicole Reimann, son conjoint, le fabuleux artiste Richard Heinrich Reimann ainsi que Nadja, le directeur de Cap Loisirs Christian Châtelain (à qui nous souhaitons la plus belle des retraites), Céline Muzelle, Mario Del Curto et Virginie Keller.

 

Cette visite à l’espace34 fut aussi l’occasion d’explorer le mandat de commande d’oeuvre en résidence que Martine Birobent aura à réaliser à Genève, du 1 au 7 Juin 2015. Elle sera secondée dans cette tâche par l’artiste suisse Ursina Ramondetto. Avec l’aide de son frère Didier et de son ami Philippe Dauba, Martine mettra sur pied un atelier au Vigan (dans les Cévennes), afin de créer divers éléments qui seront ensuite intégrés au projet. Enfin, La Galerie des Nanas explore avec Marie-Laure Galland et l’espace34, la possibilité de s’impliquer en 2016 dans un projet mondial de réhabilitation de la fête de la St-Valentin, s’appuyant sur le travail d’artistes ayant des handicaps intellectuels ou psychologiques.

Nous voulons saluer François Vertadier de la galerie Polysémie à Marseille, avec qui des discussions sont désormais engagées, afin qu’il agisse pour nous comme relais pour le développement de la carrière d’Anick Langelier au cours de la prochaine année. François nous a fait visiter le vieux quartier historique marseillais du Panier où est située sa très belle galerie.

Notre présence en Suisse nous a permis de rendre visite à l’artiste Carol Bailly à Fribourg. Plein de bises à Carol et son conjoint qui nous ont reçu avec un délicieux riz aux crevettes. Au retour, nous nous sommes arrêtés à Lausanne pour y visiter la Collection de l’Art brut : Aloïse Corbaz, Madge Gill, Paul Amar, Henry Darger, Eugenio Santoro ou encore André Robillard. Malheureusement la collection ouverte au public présente un nombre très réduit des 60 000 œuvres de la collection.

Sur la route de Genève, nous nous sommes d’abord arrêtés à Lyon pour y revoir Guy Dallevet et Loren de la BHN. L’événement a changé son nom de Biennale internationale d’art hors-les-normes pour devenir la Biennale Hors-Normes. La prochaine édition (6BHN) se tient du 9 au 18 octobre 2015. Nous recevrons une délégation de la BHN au Québec au printemps 2015 pour un volet rencontre-résidence entre artistes Lyonnais et artistes et acteurs québécois. Nous annoncerons bientôt la teneur exacte de ce projet qui permettra notamment au milieu québécois des arts singuliers et hors-normes de faire la connaissance de Guy Dallevet, président de la Sauce singulière, association responsable de la BHN.

Lyon fut aussi l’occasion de revoir les artistes Cynthia Chazal et Evelyne Postic, le photographe et blogueur Bernard Pilorge, la restauratrice Muriel Ferrari et d’acquérir des œuvres de Raâk André-Pillois et de Monique Vigneaux à la galerie Coeur au ventre. Coucou et plein de bises à l’artiste et galeriste Marion Hanna-Oster. Martine et Marion se partageront l’affiche lors d’une exposition qui se tiendra en marge de la 6BHN.

En quittant Genève, nous avons fait une visite planifiée et fabuleuse chez Marie Morel, l’une des très grandes artistes vivantes de notre temps. Marie nous a généreusement fait faire le tour de ses trois ateliers et nous avons parlé de cette ignominie que représente la censure de l’art érotique à une époque où la pornographie est partout. Le travail de Marie Morel porte sur l’amour sous toutes ses formes. Y voir là quoi que ce soit de choquant ou d’immoral en dit long sur la posture mentale de ses détracteurs. Un jour vous devrez voir l’œuvre de Marie Morel sur la sodomie. Mais où cela sera-t-il possible ? – difficile de l’imaginer. Sûrement pas à Aubagne en tout cas. (voir la petite œuvre «J’aime la liberté» ramenée à la maison)

Sur la route, nous nous sommes arrêtés à Sète pour nous reposer et y voir Didier et Philippe, à Toulouse pour revoir notre amie et résidente de l’été Christine Béglet, avec qui nous sommes allés voir Mommy de Xavier Dolan.

À Paris nous avons fait la rencontre de Yves et Marianne, médecins au Pôle Mère-Enfant Laennec de l’hôpital Necker. Merci pour la merveilleuse soirée en compagnie du fantôme d’Edouard. Nous caressons désormais un rêve fabuleux avec vous. Mais, de cela, il est encore trop tôt pour parler…

Martine a revu et salue Laurence Maidenbaum à la Halle Saint-Pierre. Elle y a visité l’exposition de la collection de Stadshof, encore une fois un ravissement dont la HSP a seule le secret. Cet endroit est un incontournable qui fait carrément pâlir un lieu à la prétention iconographique comme la collection de l’Art Brut de Lausanne. Un jour nous y ferons de nouveau quelque chose, c’est une promesse.

Enfin, nous avons scellé l’issue de ce voyage annuel par un dîner bien arrosé avec notre amie journaliste au magazine Artension Iléana Cornea et son mari Jean-Luc Lemerre. Joyeux anniversaire Iléana! Merci pour cette super soirée de rires et de délires. Tu auras très bientôt les photos promises.

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Danville, Lyon, Toulouse, Genève, Portland et Québec!

Il s’impose que nous vous donnions quelques nouvelles de notre activité de l’été-automne 2014. Car je crois qu’on peut dire qu’il y a de l’action à La Galerie des Nanas!

Nous avons eu un été fabuleux avec la venue de Marion Hanna-Oster (Lyon) et Christine Béglet (Toulouse) en résidence. Marion, la première, y a fait son baptême des médias, en plus de nous laisser une vingtaine d’oeuvres dont une partie a trouvé acquéreur et l’autre est toujours sur nos murs. Quant à Christine, elle nous a fait l’honneur d’une belle prestation dans le cadre du Symposium des Arts de Danville, lors duquel nos résultats se sont situés au delà de nos attentes.

L’automne s’amorce déjà avec la venue de l’américaine Anne-Marie Grgich (Portland OR), son exposition dont le vernissage a lieu le 25 septembre, chevauchera un déplacement de la galerie en Suisse où Anick Langelier expose 19 oeuvres à Genève. La galerie demeure ouverte sur rendez-vous durant notre absence en contactant Mme. Véronique Boislard au (huit19) 238-1310.

Dès notre retour, nous tiendrons notre exposition annuelle de découvertes singulières avec Sylvie Plante, Sara Hébert, Marie-France Nitski, Isa Pardi et Renée Landriault. Finalement Martine Birobent exposera quelques 25 oeuvres récentes à Québec, à compter du 13 novembre, à la Galerie Vincent et moi de l’IUSMQ, lors d’un duo avec l’artiste Hugues Robert.

Venez vous perdre par chez nous, vous ne le regretterez pas…

Crédit photo Steve Coakley (Danville)

Martine Birobent – La grande tour à l’enfant (2014) – Crédit photo Steve Coakley (Danville)

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Anne-Marie Grgich – From Bègles to Danville, Quebec

Anne-Marie Grgich en résidence de création
14 septembre au 19 octobre 2014
Vernissage le jeudi 25 septembre lors d’une formule 5 à 7
RSVP sur Facebook – http://on.fb.me/1CCTlit

La Galerie des Nanas accueille l’artiste états-unienne Anne-Marie Grgich de Portland, Oregon, en résidence de création, du 14 au 29 septembre et complète ainsi sa saison de résidences artistiques 2014. L’exposition des œuvres de Mme Grgich se poursuivra jusqu’au 19 octobre.

Le travail de Anne-Marie Grgich a fait l’objet d’un article élaboré dans le numéro 22 de la prestigieuse revue britannique Raw Vision et l’artiste figure au répertoire du très référentiel Outsider Art Sourcebook. Le Musée de la création franche de Bègles, en région bordelaise, consacrait une importante exposition solo à Anne-Marie au printemps 2014. La Galerie des Nanas, à Danville, au Québec, est fière de présenter 50 œuvres de l’expo de Bègles et d’accueillir chez elle, l’artiste en résidence.

Anne-Marie Grgich utilise une large gamme de techniques, de façon intuitive et spontannée, pour créer de splendides portraits chargés émotivement. C’est une artiste au passé houleux qui maîtrise désormais à perfection son médium et se classe parmi les artistes Outsider américaines les plus respectées. Une rencontre à la Outsider Art Fair de New-York en 2013, entre l’artiste et Martine Birobent, artiste et fondatrice de La Galerie des Nanas, est à la source de cette invitation.

Le vernissage de Anne-Marie Grgich aura lieu le jeudi 25 septembre lors d’une formule 5 à 7. Cette exposition jouxte celles de Marion Hanna-Oster et de Christine Béglet, nos précédentes résidentes de l’été 2014.

Téléchargez cette image en haute-résolution de l’oeuvre de Anne-Marie Grgich (http://bit.ly/1lNRimW)

Anne-Marie Grgich - Jubica Violatee

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Christine Béglet – Quand le collage décolle sur le chemin Craig !

Résidence de création

Partenariat avec le Symposium des arts de Danville 2014
Vernissage le samedi 30 août de 15h à 18h
Atelier ouvert du 23 au 29 août, de 16h à 17h
L’exposition se poursuit jusqu’au 12 septembre

Christine Béglet vit et travaille à Toulouse. Elle a remporté le prix du public lors de la dernière Biennale Internationale Hors-les-normes de Lyon en octobre 2013. Il s’agit de la seconde résidence de Christine Béglet à la Galerie des Nanas de Danville.

Ses collages extrêmes et son travail à la fois intuitif et méticuleux fascinent les publics. Christine Béglet utilise des fragments d’images de maisons et de lieux découpés, qui deviennent ses pigments de couleurs. Le résultat final, une accumulation qui laisse bouche bée, émeut par son aspect paradoxal à la fois simple et chargé. Les collages de Christine évoquent des villages du futur, des favelas poétiques, des paysages fantasmagoriques.

Les collages de Christine Béglet évoquent des villages du futur, des favelas poétiques, des paysages fantasmagoriques...

Les collages de Christine Béglet évoquent des villages du futur, des favelas poétiques, des paysages fantasmagoriques…

Pour sa seconde venue à Danville, la Galerie des Nanas a créé une affiche sur mesure pour Christine, affiche qui reproduit 39 commerces et résidences ancestrales du village. Ces images d’édifices de chez nous ont ensuite été découpées bénévolement par une dizaine de résident(e)s du village et constituent la matière de base du travail que réalise actuellement l’artiste en résidence.

Les fabuleux collages de Christine Béglet seront dévoilés lors du weekend du 16e Symposium des arts de Danville. Le vernissage aura lieu le samedi 30 août de 15h à 18h. De plus, l’artiste ouvre sont atelier à la population et aux visiteurs du 23 au 29 août, de 16h à 17h.

L’exposition des collages de Christine Béglet se poursuivra jusqu’au mois d’octobre. Cette exposition jouxte celle de Marion Hanna-Oster, notre résidente du mois de juillet. Viendra s’ajouter en septembre le travail de l’américaine Anne-Marie Grgich qui constituera la troisième résidence de création de notre saison 2014.

Christine Béglet - Collage Danvillois (1) 2014

Christine Béglet – Collage Danvillois (1) 2014

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Quelle agréable tempête!

Comme un orage électrique estival. C’est la première image qui vient à l’esprit. Marion Oster notre résidente lyonnaise vient de quitter l’atelier qu’elle occupait depuis le 6 juillet et laisse un grand vide balayé par une créativité intense. C’est un vide bien relatif puisqu’elle nous laisse près d’une cinquantaine d’oeuvres fabuleuses, dont une trentaine ont vu le jour chez nous. Une demi-douzaine a déjà trouvé un nouveau foyer en sol québécois. Marion a travaillé sans relâche et s’est abandonnée dans son travail comme elle n’avait pas eu le loisir de le faire depuis des lustres – prise par les responsabilités de la galerie Le coeur au ventre, la famille et parfois les soucis de la vie. Ce temps volé au temps a aussi été pour Marion l’occasion de découvrir le village de Danville (surtout Denise, Robert et Donald!) et de réaliser à la fois son baptême de la radio en direct (merci à Éric de CFLX) et celui du reportage télévisé (merci à Mélissa et Alain).

Merci de ta venue Marion! Que de beaux moments partagés...

Merci de ta venue Marion! Que de beaux moments partagés…

Le vernissage du dimanche 3 août fut un très beau succès, avec un peu plus d’une quarantaine de visiteurs. Présent avec nous, il y avait notamment François Bertrand, de l’atelier Vincent et moi de Québec, avec qui de superbes projets sont nés et dont nous vous reparlerons bientôt. Un nouvel axe de collaboration en art hors-les-normes est né entre Danville, Québec et Lyon! Nous avons aussi reçu l’agréable visite des artistes Marie Noël, Olivier Blot et Annick Gauvreau.

L’exposition de Marion Oster se poursuit jusqu’au 15 septembre et l’artiste Toulousaine Christine Béglet débute sa résidence chez nous dès le weekend du 10 août. La Galerie des Nanas assure désormais la représentation américaine de Marion Oster et des annonces seront faites sous peu.

Voyez l’entrevue de Mélissa Fauteux avec Marion Oster, dite Lucrèce, au Téléjournal Estrie de Radio-Canada du lundi 11 août, vers 18h30.

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