Un énorme tremblement et quatre belles répliques… Saison 2016

Martine Birobent (1955-2016) – PUSIPOS – Rétrospective (1 avril au 11 juin)
Caroline Dahyot et Julie Gagnon-Bond (30 juin au 31 juillet – vernissage le jeudi 30 juin à 17h)
Evelyne Postic et Linda Vachon (4 août au 4 septembre – vernissage le samedi 6 août à 15h )
Symposium des Arts de Danville – Rétrospective annuelle (Septembre à décembre)
La Galerie des Nanas s’exporte à Paris avec Polysémie (Marseille) et Art Naïve (Moscou) (Sept. À confirmer)

La tribu philippinaise Kalinga n’a jamais fléchie face à la colonisation. Ils furent les derniers coupeurs de têtes de la planète. Peuple fier aux fabuleux rituels, il offre une fête à ses aînés, la PUSIPOS, avant que ceux-ci ne meurent, pour les honorer.

Nous avons appris le 11 janvier 2016 que Martine Birobent est atteinte d’un cancer métastatique en phase palliative. Martine est décédée le 30 mars 2016 à 3PM à Asbestos. La galerie présentera d’avril à juin, l’exposition PUSIPOS – Rétrospective 1996 – 2016, afin de mettre en lumière l’oeuvre singulière de Martine Birobent. Au cours des cinq dernières années, Martine Birobent a successivement fondé La Galerie des Nanas, a été artiste-invitée en résidence à la 5e Biennale Hors-Normes de Lyon (2013) et artiste-invitée en résidence à la Biennale Out Of The Box de Genève (2015). Elle est la première artiste québécoise à avoir exposé à la Outsider Art Fair de Paris (2015) et de New-York (2014 et 2016). Il s’agira de sa dernière exposition à La Galerie des Nanas.

Voir quelques images sur BrutForce (Brooklyn).

Événement hors du commun, il est appuyé par un catalogue raisonné interactif et une mise en scène en-ligne créés par l’agence COMMUN. Il n’y aura pas de vernissage, mais vous êtes invités à la galerie du 1 avril au 11 juin. Il est possible d’annoncer votre venue par courriel.

La Galerie a aussi créé une nouvelle collection mécénale pour soutenir les femmes artistes autodidactes.

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Poursuivant sa mission, la galerie proposera en juillet et août deux jumelages entre artistes françaises et québécoises : Caroline Dahyot et Julie Gagnon-Bond, puis Evelyne Postic et Linda Vachon.

Caroline Dahyot est une plasticienne de haut calibre. Sa demeure, «La Villa Verveine» est à la fois galerie et atelier où l’artiste créée des environnements artistiques inédits composés d’éléments textiles et d’une multitude d’objets trouvés, détournés, peints, chargés de leur vécu antérieur. Julie Gagnon-Bond offre une démarche marquée par plus de dix années de spontanéité à contre-courant, qui tout comme sa vis-à-vis Dahyot, s’alimente d’objets trouvés, rassemblés sous forme de collages tri-dimensionnels et bas-reliefs débridés et ultra-punchés.

Evelyne Postic offre des dessins méticuleux et complexes, curieux mélange d’herbiers et de planches médicales. Influences tribales hybrides, ornements et broderies calligraphiques à l’encre indienne. Postic a exposé à Paris, Lyon, Amsterdam, Tanger, Turin, New-York. On tentera peut-être de classer Linda Vachon chez les artistes des arts reprographiques, utilisant des procédés techniques. Ses exemplaires uniques certes utilisent ces approches, mais ils sont retravaillés, transformés par la main de l’artiste jusqu’à revêtir le caractère sensible et autobiographique tant recherché par La Galerie des Nanas.

 

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Outsider Art Fair New-York 2016

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La Galerie des Nanas était présente sur le stand #14 de la Outsider Art Fair à New-York du 21 au 24 janvier 2016. L’expérience fut surréaliste notamment à cause de la tempête de neige Jonas qui a paralysé la ville toute la journée du samedi 23 janvier. Cela a malheureusement eu des conséquences fâcheuses sur l’achalandage à la foire et plusieurs galeries en ont souffert.

C’était seulement la seconde fois que la galerie tenait un stand lors d’une foire d’envergure et la toute première fois qu’elle le faisait aux États-Unis. Pour l’occasion, nous nous sommes associés avec Galerie Polysémie de Marseille.

Ensembles, nous représentions une dizaine d’artistes établis ou à découvrir, notamment Augustin Lesage, Jean-Pierre Nadau, Evelyne Postic, Philippe Azema, Davide Cicolani, Martine Birobent, Anick Langelier, Les Frères Lessard, Anne-Marie Grgich, Béatrice Elso et Marion Oster dite Lucrèce. Se glisseront aussi quelques pièces de Olivier Blot, Hélène Lagnieu, Christine Béglet, Izabella Ortiz, Orane Arramond, Louis Pons, Pascal Verbena et quelques autres.

Un micro-site a été mis en-ligne pour promouvoir notre présence sur New-York. http://www.polysemienanas.com/

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Saison 2015 (archive)

Déjà 2015 constitue la cinquième saison de programmation de la galerie. Celle qui était encore une curiosité, une nouveauté toute fraîche il y a peu, a désormais commencé à tailler sa place dans un paysage de la diffusion des arts visuels en pleine mutation. Elle ne crée déjà plus la surprise? Attendez pour voir…

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Calendrier 2015 de La Galerie des Nanas
Art Contemporain Pour Tous – La foire (à Montréal) – 23 au 26 avril
Festival Masq’alors! à La Galerie des Nanas | « Royales, opulentes et extravagantes » Karine Labrie (Québec) et Alysha Farling (Victoria) | – 15 mai au 21 juin – Vernissage le samedi 16 mai à 16h
Festival Masq’alors! au P’tit Bonheur de St-Camille | Liz Parkinson (Australie) | – 2 au 7 juin
Martine Birobent | Artiste invitée en résidence | Biennale Out Of The Box (à Genève) – 1 au 7 juin – Lire la nouvelle
Martine Birobent et Laura Gourmel | Galerie Le Poulailler (à Wannehain) – 12 juin au 11 juillet
Anick Langelier et Raak | Galerie B&B (à Paris) – 15 au 21 juin
Micro BHN – Guy Dallevet, Hélène Lagnieu, Charlotte Rondard et 19 artistes invités – 1 au 14 juillet – Vernissage le samedi 4 juillet à 4PM (16h)
Béatrice Elso – 18 juillet au 14 août
Collectif Rétine Sauvage (France) | Delphine Cadoré, Caroline Dayhot, Laurence Bonnet, Anne Langérôme, Murmure d’Iguane (Izabella Ortiz), Kasia Zaro, l’Oeil EH (Élodie Huré) et Christine Béglet | Symposium des arts de Danville – 15 août au 27 septembre
Martine Birobent, Jakline, Karine Labrie et Marion Hanna Oster | Le coeur au ventre – 3 octobre au 28 novembre
Olivier Blot | 6BHN – 3 au 18 octobre

Si nous demeurons fidèles à notre engagement de donner une voix aux femmes autodidactes, engagées, ayant un déficit de visibilité sur les marchés de l’art contemporain, la galerie annonce quelques changements de posture pour les années à venir. Ces changements sont dictés par l’expérience acquise, par les contraintes que vivent les petites galeries fondées sur la passion de leurs propriétaires et par les opportunités qui se dessinent à l’horizon. « La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre. » (Albert Einstein)

Ainsi, la galerie va se recentrer désormais sur la représentation exclusive d’un nombre d’artistes plus restreint. La Galerie des Nanas présentera un moins grand nombre d’événements intra-muros et participera à davantage d’activités extra-muros. La galerie accompagnera ses artistes là où elles le jugeront utile.

Les artistes représentées par La Galerie des Nanas sont Martine Birobent, Anick Langelier, Karine Labrie, Olivier Blot (l’homme d’exception qui confirme la règle), Béatrice Elso, Marion Hanna Oster, Christine Béglet, Carol Bailly, Anne-Marie Grgich et Majka Kwiatowska.

En 2015, la galerie reçoit des artistes inédites au Festival International du Masque du Québec à St-Camille (Masq’alors!) ainsi que «Rétine Sauvage», une exposition collective d’artistes françaises, hors de l’ordinaire, dans le cadre du Symposium des Arts de Danville. Elle accueillera un solo de Béatrice Elso qui avait participé à l’exposition «Power Trio» en 2012 . La Galerie des Nanas s’associe à la galerie Polysémie de Marseille afin de présenter en juin, une exposition conjointe de Anick Langelier et Raak à la galerie B&B de Paris. La galerie sera aussi présente à Genève, à Lyon et à Wannehain (Nord-Pas-de-Calais) pour présenter le travail de Martine Birobent. Enfin, elle accueillera une délégation de la Biennale Hors-Normes de Lyon pour une résidence en juillet.

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Rétine Sauvage – Symposium des Arts de Danville 2015

RÉTINE SAUVAGE est un collectif constitué de 10 femmes plasticiennes qui travaillent et résident en France. Les oeuvres de huit (8) d’entre elles seront à La Galerie des Nanas pour la 17e édition du Symposium des arts de Danville – soit le travail de Delphine Cadoré, Caroline Dahyot, Laurence Bonnet, Anne Langérôme, Murmure d’Iguane (Izabella Ortiz), Kasia Zaro, l’Oeil EH (Élodie Huré) et Christine Béglet.

Le vernissage aura lieu le samedi 5 septembre à 15h.

L’exposition se poursuivra jusqu’aux Journées de la Culture lors desquelles une médiation autour d’une typologie des arts singuliers au féminin aura lieu. RSVP sur Facebook

Les motifs de fondation du collectif rejoignent de larges segments de la mission de la galerie : insoumission, solidarité, entraide, le tout au féminin. Nous sommes heureux de recevoir une exposition de cette générosité, de cette richesse, dans le cadre du long weekend du Symposium de Danville. Nous tenons notamment à souligner le soutien de Izabella Ortiz.

Laissons RÉTINE SAUVAGE nous expliquer sa motivation selon ses propres mots (tiré de la page Facebook du collectif) :

« Notre collectif a surgi d’une impulsion de solidarité pour sortir de l’isolement artistique (la plupart d’entre nous sommes artistes autodidactes hors des réseaux officiels de l’art). Notre meute est née d’un désir d’entraide, en mettant en commun notre créativité mutuelle et nos réseaux.

RÉTINE SAUVAGE : Titre-clin d’œil, entre autre, à l’archétype de la «femme sauvage» créé par Clarissa Pinkola Estés dans son ouvrage Femmes qui courent avec les loups :

«Pourtant, si éloignées que nous soyons de la Femme Sauvage, notre nature instinctuelle, nous sentons sa présence. Nous la rencontrons dans nos rêves, dans notre psyché. Nous entendons son appel. C’est à nous d’y répondre, de retourner vers elle et nous avons, au fond de nous-mêmes, tant envie et tant besoin. (…) La femme qui récupère sa nature sauvage est comme les loups. Elle court, danse, hurle avec eux. Elle est débordante de vitalité, de créativité, bien dans son corps, vibrante d’âme, donneuse de vie. Il ne tient qu’à nous d’être cette femme-là»

«Nous éprouvons toutes un ardent désir, une nostalgie du sauvage. Dans notre cadre culturel, il existe peu d’antidotes autorisés à cette brûlante aspiration. On nous a appris à en avoir honte. Nous avons laissé pousser nos cheveux et nous en sommes servies pour dissimuler nos sentiments, mais l’ombre de la Femme Sauvage se profile toujours derrière nous, au long de nos jours et de nos nuits. Où que nous soyons, indéniablement, l’ombre qui trotte derrière nous marche à quatre pattes».

RÉTINE SAUVAGE vous offre autant de visions que nos regards d’artistes… solidaires. »

L’exposition se poursuivra pour les Journées de la Culture 2015. Dans ce cadre, nous offrirons une activité de médiation ayant pour thème « Les femmes dans l’art Outsider contemporain » présentant un portrait des artistes signifiantes et vivantes appartenant à ce courant.

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Béatrice Elso – Les fables surréalistes

Toute première artiste européenne à exposer à La Galerie des Nanas dès novembre 2011, puis de nouveau en petit collectif en 2012, Béatrice Elso est de retour pour notre cinquième saison.

Béatrice Elso - Boîte

Béatrice Elso est établie en bordure des montagnes Pyrénées, au Pays Basque français, son travail est imprégné par le mystère surréaliste de ces lieux. Depuis sa première exposition chez nous, Béatrice a introduit la couleur et le volume dans ses œuvres. Ainsi, vous pourrez de nouveau voir ses magnifiques encres de chine narratives sur papier, mais aussi divers petits bas-reliefs d’une facture totalement inédite et surtout les magnifiques boites tri-dimensionnelles qui attirent de plus en plus les regards des galeristes et collectionneurs sur le travail de cette artiste.

Béatrice Elso est une artiste singulière et autodidacte au travail inimitable qui a fréquenté les ateliers de l’Art Cru de Bordeaux. Au cours des deux plus récentes années, elle a exposé au festival Courants d’Arts, à la galerie Larage de Lyon ainsi qu’à la galerie Dettinger-Mayer, toujours à Lyon.

Le travail de Béatrice Elso est d’une rare qualité et sa démarche d’une légitimité incontestable. Elle fait partie de ces artistes singulières qui se démarquent désormais au sein de cette grande famille parfois difficile à appréhender.

La Galerie des Nanas représente le travail de Béatrice Elso pour l’Amérique du Nord.

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Richard Greaves “Anarchitecture” has been torn down in total indifference

Today we jumped in the car with our residents from Lyon’s BHN and drove to rang Chausse-Gros in Quebec’s Beauce region to see in what state Anarchitecture was. The well known visionary environment listed in the 2009 edition of the Outsider Art Sourcebook and said to be located at 494 rang Chausse-Gros in Quebec, Canada, was actually located on the left side of a tiny forest road, south of a certain Mr. Trepanier piece of land housing a fixed mobile home at 514 rang Chausse-Gros.

Richard Greaves Anarchitecture was the object of a landmark collaborative book co-written in 2005 by Sarah Lombardi, now head of the Collection de l’Art Brut de Lausanne and Dr. Valérie Rousseau, now Curator, art of the self-taught and art brut at the American Folk Art Museum. The book was illustrated by Mario Del Curto great black and white photo work. Richard Greaves work had also been the object of a travelling exhibit curated by Lombardi and Rousseau at Fonderie Darling Gallery in Montreal in 2005. Last news available publicly about Greaves were published in 2012 on Animula Vagula’s blog space. Our journey ended up today in front of the wreckage of Richard Greaves assemblage house.

Mr. Trepanier tired of seeing people walking on his land – took the structure down without any consideration – in the community and Canadian art world total indifference. We did not found traces of the artist in the nearby villages of St-Simon-les-Mines or St-René, where he is believed to have resettled. We hope he’s well and still active.

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La Biennale Out Of The Box, point de départ de deux mois d’immersion

L’invitation de Nicole Reimann de la fondation Cap Loisirs et de l’espace34 de Genève, fut une chance inespérée. Tant pour Martine Birobent, que pour La Galerie des Nanas, la participation à la seconde édition de la Biennale Out Of The Box (OOTB) nous a permis de développer notre réflexion sur la place des arts intuitifs, cette fois en relation avec la notion d’arts inclusifs. Rappelons que l’idée centrale qui soutient cette conception de l’expression artistique est de contrer la ségrégation ou l’établissement de hiérarchies fondées sur la présence de handicaps ou l’absence de formation académique. Si nous nous entendons pour dire que tout art n’est pas de force égale, OOTB a permis de rétablir quelque peu une forme d’équilibre entre les arts actuels officiels et diverses propositions dont la charge est nettement plus ancrée dans les vécus et moins dans les concepts. En cela, OOTB a permis de soulever d’excellentes questions et de bousculer les préjugés.

L’un de ces préjugés tenace est celui qui a pour effet de maintenir un cloisonnement entre le travail des handicapés et celui des artistes professionnels. Les deux volets arts visuels de la biennale se sont résolument attaqués à ce tabou. Pour l’événement Dix sur Dix, présenté au Commun (BAC), la commissaire Teresa Maranzano a forcé la porte d’un lieu officiel et commandé le regard de commissaires professionnels dans le but de présenter le travail de dix artistes atteints de légères déficiences intellectuelles. Pour sa part, la commissaire Nicole Reimann a choisi d’inviter la fondatrice de la Galerie des Nanas, afin de questionner la place même d’une artiste professionnelle autodidacte au milieu d’une manifestation faussement perçue comme étant réservée aux handicapés. Cette transgression a fait mouche envers et contre tout, dans la mesure ou le travail de Martine, traversé de part en part par les questions liées au handicap et la marginalité, a obtenu de très fortes réactions chez les publics handicapés mêmes. Un article éloquent de la Tribune de Genève en faisant foi. Contre cette volonté de maintenir les arts sous l’égide de chapelles dogmatiques, la Biennale Out of The Box vient d’affirmer sa voix.

Les Cévennes et Lyon
Pour Martine Birobent qui était ainsi artiste invitée en résidence à OOTB, il aura fallu préparer son exposition et la formation qu’elle devait animer à Genève par une période de retraite et d’introspection. Pour Martine qui se demande encore pourquoi le choix s’était porté sur elle, dans quelle mesure son œuvre est valable ou non, cette retraite a permis de prendre de l’assurance, de vérifier une fois de plus que sa motivation et sa maîtrise poursuivaient leur croissance. Les artistes doutent parfois. Un entretien avec Martine, publié juste avant sa participation à OOTB est publié dans notre section blogue.

Il ont soutenu la résidence de Martine qui tient à leur témoigner sa plus grande gratitude : Didier et Philippe, Any et Lulu. Christine Béglet. Pépère le chien et Casanova le chat. Sur la route vers Genève nous nous sommes arrêtés rapidement à Lyon pour y déjeuner avec Loren de la BHN et de la galerie Larage, Marion et Ludo Oster de la galerie Coeur au ventre. Bises.

Genève, Gruyère et Revereulaz
Le vernissage de l’exposition «Motus et bouche cousue» a accueilli une bonne centaine de visiteurs. De ce nombre, il faut souligner la présence de Sami Kanaan, maire sortant et responsable de la culture et des sports de Genève. Grand merci à Virginie Keller, cheffe du service culturel, pour laquelle les efforts en direction de projets atypiques est une véritable passion. Surtout, mille mercis à Nicole, Nadja et Richard Reimann. Nos amitiés à Ursina Ramondetto, Marcio et Joe, Leïla Karbal-Durand, Christian Châtelain, Uma Arnese, Josiane Guilloud-Cavat, dont l’apport au projet fut déterminant. Enfin, des bises à Marie-Laure Galland,  Christine Delezenne, Natacha Jaquerod et le groupe du café du quartier Eaux-Vives du samedi. Nicole et Richard nous aurons en plus baladé au Musée HR Giger de Gruyère et à la maison de campagne à Revereulaz dans les Alpes. Et si jamais vous êtes à Genève, il faut vous baigner aux Bains de Paquis à 14°C, c’est trop cool…

Lille et Wannehain
Une semaine après le vernissage de Genève, Patrick et Chantal du Poulailler de Wannehain, nous attendaient pour la seconde expos de Martine dans le cadre du voyage. Une vielle ferme littéralement paradisiaque, à la frontière de la Belgique, Le Poulailler recevait 80 invités pour une fabuleuse soirée sous les étoiles. Plein de bises à Laura Gourmel (ça y est tes dessins sont à la galerie…), Alice et Sarah Genty, Bernard Verquère (pour ses magnifiques bagues), Anne-Laure Vandeville, Charlotte et Lionel de Haussy.

Paris
Une visite s’imposait à l’incontournable Halle Saint-Pierre pour l’exposition les Cahiers dessinés en compagnie de Christine Béglet. Nous saluons Pascal Hecker toujours au poste, dans sa magnifique librairie. C’est ici que se terminait le voyage de Martine, mais quant à moi, François Vertadier de la galerie Polysémie de Marseille m’attendait dès le lundi matin pour accrocher notre exposition co-produite présentant le travail de Raâk et Anick Langelier. Milles mercis à François, son épouse Christine, Anna Poulin et Raâk. Raâk, tu es une femme inspirante et ta présence à nos côtés fut indispensable au succès de cette opération. Merci aussi pour m’avoir fait connaître le travail de Sophie Orlicki.

Le galeriste montréalais Robert Poulin et sa conjointe Diane nous ont fait le plaisir de leur visite; ma collègue des mondes numériques Josée Plamondon et son chum Christian Aubry sont passés et ont emporté un peu de Raâk avec eux. Enfin, ce fut super agréable de revoir les amis Thais de Roquemaurel, Damien Iozzia, les artistes Emily Beer, Rétine Sauvage (Isabella Ortiz, Anne Langérôme, Laurence Bonnet, Kasia Zaro, le copain de Élodie Hurel). Mes amis de la musique Marie-José Sallaber et Gilles Castagnac sont aussi venus, tout comme Iléana Cornea qui s’avère un soutien indéfectible du travail de Anick Langelier. La visite parisienne fut aussi l’occasion de découvrir le travail des grandes Carol Rama et Ursula Schultze-Bluhm, de rencontrer Anne Van Der Linden. Finalement merci à la belle Marion Yonyon qui est la gardienne du précieux range-meubles de Paris, à Delphine, et surtout des bises tout plein à mes amis de toujours Cécile Blériot et Jean-No Bigotti. Comme ce fut une joie de vous revoir.

Post-Scriptum… Sur le boulevard de Sébastopol, l’homme au volant de son scooter avait le visage aussi noir que son casque. Si l’on n’ouvre pas le journal, ce n’est pas le terrorisme qui effraie, mais tout autour dans les rues de Paris, la survie et la pauvreté. Elle avait autour de 19 ans et mendiait avec son bébé dans un bouchon sur l’autoroute A1. Beaucoup de verre brisé. Des vitrines de Franprix, mais surtout des bouteilles d’alcool, dans les rues. Ils étaient trois. Assez bien mis, installés sur des sacs de couchage rouges des services sanitaires de la Ville, ils campaient face au Canal St-Martin, en attendant… En sortant du bassin de la piscine Pontoise, on passe sur le boulevard St-Germain acheter une salade de poulpes grillés chez la cuisinière grecque du traiteur Le Pirée et on oublie que la Grèce est au bord du précipice.

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Micro BHN au Québec

Quoi qu’il en soit, ou qu’importe – entre le Musée LAM de Villeneuve d’Ascq, les multiples foires locales, les coups de gueule de Nicole Esterolle, la Biennale Out Of The Box, la Outsider Art Fair de Paris, de New-York ou la ré-ouverture de la Fabuloserie – la 6BHN de Lyon sera au début d’octobre 2015, le passage obligatoire pour saisir toute la portée des merveilles qu’offrent les arts contemporains hors-normes.

Micro BNH vernissage groupe relax

La Galerie des Nanas est privilégiée, car elle permettra de pré-visualiser, en territoire Nord-américain, une sélection de la 6BHN : la première Micro-BHN hors territoire français. Pour l’occasion, Guy Dallevet, artiste et président fondateur de la Sauce singulière, productrice de la BHN, les artistes Hélène Lagnieu et Charlotte Rondard, sont au Québec, en résidence de création.

De plus, et pour le plaisir des québécois, 19 artistes programmés pour la 6BHN, présentent leur travail à La Galerie des Nanas, à Danville, au Québec, du 1 au 12 juillet 2015 (relâche le 8 juillet) – dans le cadre d’une première Micro BHN hors-les-murs.

Voir les photos du vernissage et du séjour de travail

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Un vernissage aura lieu le samedi 4 juillet à 4 PM en présence des artistes Lagnieu, Rondard, Dallevet et Blot.

Ainsi, soyez des nôtres pour apprécier le travail de Alice Calm, Marie Auger, Emily Beer, Boul (Jean-Louis Bouloux dit), Olivier Blot, Caroline Dahyot, Guy Dallevet, Lajameux, Cédric Laplace Cigougne, Claude Héraudet, Loren Larage, Jean-Paul Muslin, Sophie Orlicki, Catherine Perrier, Louisa Raddatz, Jean-François Rieux, Catherine Ursin, ainsi que les résident(e)s Hélène Lagnieu, Charlotte Rondard et Guy Dallevet.

Soyez des nôtres du 1 au 12 juillet 2015.

 

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confrontations – Anick Langelier et Raâk à Paris

Une collaboration de Polysémie et de La Galerie des Nanas au Studio-Galerie B&B – 6bis rue des Récollets, Paris (10e) – Vernissage le mardi 16 juin à 18h

confrontations – C’est d’abord une confrontation avec un petit C – celle de deux femmes en marge de la marge : les artistes québécoise Anick Langelier et française Raâk. C’est aussi une confrontation en forme de collaboration : une galerie marseillaise et une galerie québécoise. C’est enfin une confrontation comme un défi lancé au bon sens : investir à distance l’espace parisien pour une semaine, sur le terrain miné des arts singuliers. Mais alors, pourquoi pas?

Anick Langelier est une jeune artiste québécoise à la signature déstabilisante. Sa démarche prolifique et compulsive, son incapacité à savoir plaire, ses thématiques manichéennes inspirées de ses cauchemars – elle incarne singulièrement la proposition d’un art qui ne se savoure que pour qui sait éduquer son oeil. L’art de Anick Langelier est sans conteste un art brut du 21ième siècle, qui traversé par le Web et par l’omnipotence des expos blockbusters, n’en est pas moins largement affranchi des codes esthétiques. Anick Langelier ne peut se comparer qu’à elle-même.

Raâk, celle qui transcende le très noble médium du raku de grès cuit, qui lui témoigne toute sa noblesse par la beauté et la rondeur de ses personnages, humaniste, peut-être même naïve. La quête de Raâk est libre, empreinte de la nature et des éléments. La maturité de l’artiste est au service de la matière – une réelle abnégation est mise au bénéfice de la création et de l’émotion que véhicule par conséquent l’objet de son travail.

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Si Raâk affirme que la création l’a fait «Naître à elle-même» (recueil « Naître à soi-même » de Raâk, éditions L’Amateur) – elle aura beau être plus de quarante ans l’ainée d’Anick, c’est la même nécessité indicible qui incontestablement les anime toutes deux. Par ailleurs la confrontation est évidente – un océan de distance ou un presque demi-siècle, ce n’est pas rien – la rencontre de Raâk et de Langelier est un choc – si l’une semble sereine et sage, l’autre est sans conteste tourmentée et en crise. Une émouvante confrontation en perspective.

Studio-Galerie B&B – 6bis rue des Récollets, Paris (10e)

Vernissage le 16 juin à 18h en présence de Raâk et de François Vertadier de la galerie Polysémie de Marseille.
Apéro sympa le samedi 20 juin à partir de 18h
Thé le dimanche 21 juin à partir de 16h

Anick Langelier ne voyageant pas, elle sera représentée toute la semaine par le co-fondateur de La Galerie des Nanas, Jean-Robert Bisaillon.

La Galerie des Nanas http://galeriedesnanas.ca/
Polysémie Galerie d’art contemporain http://polysemie.com/actualites/
Studio-Galerie B&B http://www.studiogaleriebb.com/

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Interview – Martine Birobent à la biennale Out Of The Box

La biennale Out Of The Box de Genève définit les arts inclusifs comme l’expression d’artistes handicapés ou en marge des circuits officiels. On y présentera pour une seconde édition, des œuvres en danse, en théâtre ou encore en arts visuels, qui puisent leur motivation et leur propos dans des zones souvent retranchées, dont l’intensité transcende les filtres sociaux-esthétiques habituels. La québécoise et fondatrice de La Galerie des Nanas, Martine Birobent est l’artiste visuelle invitée de l’événement. Son exposition solo « Motus et bouche cousue » sera lancée au même moment que la biennale, le lundi 1ier juin à 17h30 à l’espace34 de Genève. L’expo se poursuivra jusqu’au 4 juillet.

Martine Birobent est allée préparer une partie de sa participation à la biennale, perdue dans les montagnes Cévenoles. Nous lui avons posé quelques questions afin de mieux comprendre son actuelle démarche.

Q. Pourquoi es-tu allée préparer OOTB dans les Cévennes?
Il s’agissait d’une belle opportunité offerte. Un saut vers l’inconnu. Les montagnes sont belles, fortes, chaque virage recèle ses surprises, les paysages y sont variés, la vie cachée, secrète. J’avais envie de me cacher. Je ne supporte pas les gens. J’avais besoin de cette coupure. Les gens m’étouffent et me submergent. Il me fallait le calme et la solitude, pas de bruit pas de voiture, pas d’Internet. Que des animaux. J’y étais à l’abri des responsabilités sociales. La montagne c’est enveloppant, c’est un monde à part.

Martine au travail (Serres)

Q. Tu es une marginale?
J’ai besoin de me protéger de la société. Je suis vraiment obligée de me parler pour affronter l’espace public. Par ailleurs, si je n’étais pas exposée, mon travail serait vain. L’un ne va pas sans l’autre.

Q. Pourquoi les gens de la biennale t’ont-ils choisie?
Ça leur a plu peut-être. Ce que je fais dois avoir l’air un peu fou. Ma folie intérieure, mon handicap de l’âme, mon handicap bien réel malgré qu’il soit fonctionnel, non visible, leur a certainement plu.

Q. Tes poupées muselées et tes sarcophages sont déstabilisants…
Mes poupées évoquent fréquemment le handicap. Je ne supporte pas l’ordinaire, le prévisible. Ça m’amuse de défier la normalité, c’est un peu un jeu. C’est l’anormalité qui est finalement l’ordre des choses, nous sommes tous assez handicapés. On se force pour enrayer ce constat, mais l’humanité est profondément bancale. Les handicapés visibles nous le rappellent.

Q. Tu dois donner un atelier avec le public, un workshop. Comment une asociale compose-t-elle avec cela?
C’est un mal nécessaire, j’ai effectivement horreur des trucs sociaux, communautaire. Ce sera une forme d’épreuve en direct puisque je sors d’un mois de réclusion. Mais lorsque je suis obligée de communiquer, je me sais en mesure d’être généreuse et efficace. Ces efforts produisent toujours quelque chose d’intéressant.

Q. Comment vas-tu mesurer le succès de cette opération en Europe?
Au degré de satisfaction des gens qui me font confiance, m’apprécient et son généreux à mon endroit. C’est un cadeau que je reçois et je dois par conséquent être à la hauteur. Je n’ai pas d’attentes, mais si les gens qui m’aiment et me soutiennent sont comblés, j’aurai été digne de leur générosité. C’est une invitation qui me semble gratuite. Comme si j’étais élue. C’est très sympa. C’est comme si c’était vraiment mon travail qui plaisait et non ce qu’on pense savoir de moi.

Q. Quelle est la fonction de ton travail?
Ça ne me suffit pas qu’on m’aime, sans mon travail je suis assez morte, ça ne me suffit pas que l’on m’aime sans aimer mon travail. Mon travail fait de moi une personne à peu près en vie.

Martine Birobent remercie Any et Lulu Vacquier, Philippe Dauba et Didier Birobent, Christine Béglet, Nicole, Nadja et Richard Reimann, Joe, Marcio, Ursina et Rebecca pour leur appui. Bises à Pépère et Marius.

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