Birobent-Langelier : La folie, un bienfait pour l’humanité*

(*le titre de l’exposition est un emprunt à l’ouvrage de ce nom, par Serge Tribolet)
du 6 novembre au 16 décembre 2012 (voir un aperçcu sur YouTube http://youtu.be/7MZuS4LNglc)
La galerie est ouverte tous les jours de 10h à 17h (fermeture annuelle Janvier à Mars)

CHANGEMENT DE PROGRAMMATION
Conférence de Jean-Robert Bisaillon
Les fabuleux marginaux – Niki de St-Phalle, Petit Pierre et Florent Veilleux, artistes sublimes!
le dimanche 2 décembre 2012 à 14h
RSVP sur EventBrite http://www.eventbrite.ca/event/4788158511

Martine Birobent et Anick Langelier, c’est dire l’invisible et l’inavouable, chacune à sa manière. Voilà la proposition que vous fait la Galerie des Nanas pour novembre, décembre et clore sa saison annuelle 2012.

L’exposition La folie, un bienfait pour l’humanité c’est la crème de la crème. C’est la rencontre de Martine Birobent, nana fondatrice de la galerie, pour sa première prestation officielle dans nos murs depuis l’ouverture en septembre 2011, et d’Anick Langelier, jeune artiste montréalaise inédite au parcours stupéfiant.

Si la science ne parvient pas à tout expliquer, c’est aussi et bien heureusement le cas, pour l’histoire de l’art, qui aura maille à partir avec cette exposition. Birobent et Langelier sont représentatives de formes d’art brut et autodidacte très mal comprises. Un art qui puise dans une capacité de regard affranchi des normes et de la critique, sans pour autant cesser de prétendre à l’art. Elles tranchent avec cette idée que les arts bruts sont avant tout un art naïf, l’expression de non-artistes.

Dans les deux cas, il s’agit d’une production volumineuse. Plus de 250 tableaux en 15 ans pour Anick et plus de 400 oeuvres plastiques en tous genres pour Martine. Sans constituer des démarches de thérapie par l’art, la création constitue pour nos deux artistes la principale raison d’être en vie. Les arts visuels sont pour elles, ce que la pratique de la musique ou de la danse sont à ces autres champs d’expression : un exercice quotidien du corps sur la matière. Ici, le concept naît d’un travail d’exécution et non le contraire. Ainsi, n’allez pas croire en l’absence de concept ou de proposition construite, pour les deux artistes, la création est un véhicule de critique sociale, politique ou féministe. Elles dénoncent vertement les écarts violent de nos existences : dépossession et autocensure, négation des droits et atteinte à l’intégrité des humains. Le plus beau est enfin qu’elles parviennent à faire de ces sujets durs, des oeuvres empreintes de sérénité et d’espoir. Elles puisent aux sources de l’inconscient collectif.

La galerie fera relâche après cette exposition pour, notamment, se rendre à la Outsider Art Fair de New-York. Nous reprenons en avril avec la résidence artistique de Joanna Chelkowska.

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